La nouvelle éco : chez Hexis à Frontignan, la production de film antimicrobien a été multipliée par 3.000
À Frontignan, sous l'effet de la crise sanitaire, l'entreprise Hexis a vu s'envoler les ventes de son film adhésif antimicrobien breveté en 2013. Il lui a fallu réorienter son activité autour de ce produit qui désormais s'exporte à travers le monde.
Il y a quelques mois encore c'était un marché de niche, un produit peu vendeur. Aujourd'hui, Pure Zone, le film antimicrobien mis au point par l'entreprise Hexis à Frontignan a trouvé des acheteurs partout en France et s'exporte jusqu'en Australie. La crise sanitaire est passée par là, imposant de nouvelles règles d'hygiène.
Ce film adhésif transparent a été conçu pour détruire les bactéries à 99.99%, grâce à des ions d'argent encapsulés dans le plastique et actifs sur une longue période, jusqu'à cinq ans selon l'usage. Des bactéries type Salmonelle, Staphylocoque doré, listeria ou escherichia coli.
Les tests sont en cours pour savoir s'il est aussi efficace contre la souche du coronavirus responsable du Covid-19. Les clients eux n'ont pas attendu les résultats : depuis avril, les ventes se sont envolées. La production de ce film Pure Zone a été multipliée par 3.000.
Nouveaux débouchés
"Dès le début de la pandémie en France on a renvoyé à nos clients des informations liés à ce produit, explique Sébastien Machu, directeur commercial d'Hexis. On a pu s'adresser à des marchés qui nous étaient jusqu'alors fermés. Ces produits existaient, ils étaient vendus, mais dans des canaux bien précis, comme les crèches, ou le milieu hospitalier.
Aujourd'hui ça nous a ouvert les portes des établissements recevant du public : de la restauration rapide, comptoirs de bars, bornes tactiles dans les transports... Tout le monde a trouvé une utilité à nos produits."
Sur le site de Frontignan, qui emploie 250 personnes, désormais l'essentiel de la production se concentre sur ce film antimicrobien et sur la signalétique liée à la distanciation sociale. Une activité entièrement liée à l'épidémie mais qui devrait lui survivre car la crise sanitaire a durablement changé les normes d'hygiène. "Nos clients vivent avec dorénavant" conclut Sébastien Machu.