Parents et profs manifestent contre les classes surchargées à Saint-Clément-de-Rivière
Environ 200 parents, élèves et enseignants du collège du Pic-Saint-Loup à Saint-Clément-de-Rivière (Hérault) se sont réunis devant leur établissement mardi matin. Ils demandent l'ouverture d'une classe supplémentaire pour éviter que les enfants ne se retrouvent à plus de trente par classe.
Dans ses mains, Liam, 10 ans, tient une pancarte "Pas de place pour moi". Comme une demi-douzaine d'enfants de son âge, il ne sait pas où il fera sa rentrée en 6e en septembre prochain. Son dossier n'a pas pu être accepté au collège du Pic-Saint-Loup, son établissement de secteur, où les classes sont déjà pleines. "Je suis triste et un peu énervé aussi, raconte-t-il, le visage triste. Tous mes copains vont là. Moi j'aimerais bien rester avec mes copains".
Parents, enseignants et élèves manifestaient mardi 30 juin pour dénoncer les effectifs, qui n'ont fait qu'augmenter ces dernières années dans l'établissement. "On est un collège qui date des années 80 et qui avait été prévu pour des classes dans lesquelles il y avait à l'époque 24 élèves, s'agace Catherine Kawa, professeure d'histoire-géographie et secrétaire de la section locale du SNES-FSU.
Là, on nous demande d'en mettre 31. Donc pour y arriver, on bloque les sorties de secours, les AVS sont obligés de s'asseoir dans les allées à côté des tables et n'ont même plus de table pour travailler. Ce n'est plus possible !"
"On explose dans nos murs. Pédagogiquement, c'est impossible de faire réussir tous les enfants dans des conditions pareilles."
- Catherine Kawa, professeure d'histoire-géographie
Déjà inquiets de la situation avant le confinement, certains parents s'alarment encore plus des conditions de retour en classe de leurs enfants. "Déjà, là, ils ont eu une année perturbée donc il faudrait que toutes les conditions soient réunies pour faire une bonne classe à la rentrée prochaine, souligne François, père d'un enfant en 5e. Là ce sera des conditions difficile pour des élèves qui n'auront peut-être pas vu l'ensemble du programme de l'année précédente".
Plus largement, les manifestants demandent la prise en compte globale de la poussée démographique dans les communes alentours. "Il n'y a pas de miracle, il faudrait impérativement qu'il y ait un nouveau collège dans la zone parce que tous les collèges du secteur sont dans la même situation", insiste Catherine Kawa. À l'été 2016, déjà, les enseignants et parents d'élèves avaient manifesté pour demander l'ouverture d'une classe supplémentaire en 6e.