Pau : près de 250 personnes manifestent à l'appel de l'UMIH pour demander leur réouverture
Hôteliers, restaurateurs, patrons de bars mais aussi des DJ et des gérants de discothèques. Au total, près de 250 personnes se sont rassemblées place Clémenceau et devant la mairie de Pau à l'appel de l'UMIH 64 Béarn et Soule pour réclamer eux aussi leur réouverture.
Ils le savent : ils ne seront pas concernés par l’allègement du confinement annoncé ce mardi soir par Emmanuel Macron. Environ 250 restaurateurs, hôteliers, traiteurs, patrons de bars ou de discothèques sont descendus dans la rue à Pau, à l'appel de l'UMIH 64 Béarn et Soule. Ils dénoncent le fait de rester fermés à l'inverse des petits commerces par exemple. "On est les premiers à fermer et on sera les derniers à rouvrir", regrette Yves Larrouture, le président du syndicat.
"On a des crédits sur le dos, des loyers à payer"
Pouvoir travailler, c'est ce que réclame Hélène Rey, restauratrice à Argagnon près d'Orthez. "Il faut qu'on bosse, on a des crédits sur le dos, des loyers à payer, comme tout le monde", explique-t-elle.
Ma soirée de réveillon perdue, c'est 1000 euros de perdus" - Pascal, DJ
La situation est aussi compliquée pour Pascal, animateur et DJ depuis maintenant 20 ans. Seulement deux mariages sur une vingtaine de prévus ont été maintenus pour lui cette année. Et surtout, il va rater la soirée la plus importante de l'année, "le réveillon du Nouvel an". "Ma soirée du réveillon de perdue, c'est 1000 euros de perdus, c'est 1000 euros à la poubelle", précise-t-il. Et les événements reportés à l'an prochain ne suffiront sûrement pas à compenser les pertes de 2020. "En 20 ans, c'est la première année où je risque de me retrouver par terre."
Un protocole sanitaire respecté
Pourtant, ils assurent respecter les règles et les protocoles sanitaires. "Moi j'ai acheté un plexi, j'ai investi dans plein de trucs pour protéger ma régie", explique Pascal. Et dans les restaurants aussi, comme celui d'Hélène, "on a retiré des places assises, on a mis du gel et des masques, on est la seule profession à avoir demandé les numéros de téléphone aux clients", ajoute la patronne. "Résultat : on ferme quand même."