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Plan Social à Sandvik Orléans : " on vit ça comme un coup de poignard dans le dos"
Ils ont appris le mois dernier que leur emploi allait disparaître : 81 des 165 salariés de l'usine Sandvick d'Orléans la Source ont débrayé ce mercredi. Le groupe suédois, qui fabrique des outils coupants pour l'industrie, veut délocaliser sa production vers l'Allemagne et la Pologne.

Devant l'entrée du site Sandvik d'Orléans la Source, les salariés grévistes ont installé des banderoles et des épouvantails. " Jusque là, on a été de gentils moutons mais aujourd'hui, on veut que la direction nous prenne vraiment au sérieux" lance un salarié de l'atelier de production. Ce mercredi, ils sont entre 60 à 80 à débrayer de façon très calme alors qu'un Comité Social et Economique a lieu au même moment dans les locaux.
La crise sanitaire n'y est pour rien !!
Le 14 octobre dernier, ils ont appris lors d'une réunion générale que le groupe suédois allait fermer l'atelier de production, la Recherche et développement et le Service client soit 81 postes visés sur 165. " On a vécu ça comme un coup de poignard dans le dos et surtout qu'on ne vienne pas nous parler de la crise sanitaire, elle n'y est pour rien." explique un salarié. Le groupe suédois Sandvik , qui compte 42.000 salariés à travers le monde, se porte bien selon les syndicats, "avec près d'un milliard d'euros de bénéfices en 2019".
Dans ses explications aux salariés, la direction a mis en avant la surcapacité de production. Certaines usines ne tourneraient pas à plein régime en raison de la crise dans l'automobile ou l'aéronautique. Mais les salariés ont du mal à y croire : "On a travaillé pendant le premier confinement. Aujourd'hui, encore, il y a des commandes. Seulement on coûte trop cher à la boite, on est sacrifiés, c'est tout !!". La production des outils coupants, pour notamment l'industrie automobile et aéronautique, va être délocalisée sur l'Allemagne et la Pologne. La partie " Recherche et Développement" sera elle re-centralisée en Suède.
On veut partir de façon sereine
Aujourd'hui, les salariés savent que le groupe de reviendra pas sur sa décision. " Ce qu'on veut, c'est partir dignement" explique Jacques Gasthuys, du service Recherche et Développement, " on se doute bien que ce ne sera facile pour personne de retrouver un emploi vu le contexte économique." Pour l'instant, les propositions faites par la direction dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l'Emploi, le PSE, ne sont pas suffisantes aux yeux des syndicats et des salariés. De nouvelles réunions sont prévues d'ici la fin du mois de décembre.
Quel avenir pour le site d'Orléans la Source ?
Si le PSE aboutit au printemps prochain, la question de la survie du site de l'avenue Buffon va très vite se poser. " On a déjà un grand hangar vide depuis des années. Et là, il ne restera que des personnels administratifs sur 8 hectares. Clairement, à terme, il disparaîtra" insiste Jacques Gasthuys. La direction de Sandvik assure, elle, qu'elle gardera un lien avec le territoire orléanais et continuera à piloter des activités depuis le Loiret, sans plus de précisions.
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