Pour Naval Group à Lorient, le soutien de la ministre des Armées est "une excellente nouvelle"
En accélérant le calendrier de livraison des frégates de défense et d'intervention (FDI), le gouvernement réaffirme ce lundi son soutien à Naval Group et à l'emploi dans le bassin lorientais. Les dirigeants du groupe et les élus locaux se réjouissent d'avoir été entendus.
La ministre des Armées Florence Parly était en déplacement à Naval Group à Lorient ce lundi. Elle est venue annoncer plusieurs bonnes nouvelles. D'abord, la signature d'une joint-venture, la création d'une société commune entre Naval Group et les Chantiers de l'Atlantique, qui coordonnera les travaux du futur porte-avions français. Le remplaçant du Charles de Gaulle est censé être opérationnel en 2038.
Un coup d'accélérateur dans la livraison des frégates
Florence Parly est également venue annoncer l'accélération du calendrier de livraison des frégates de défense et d'intervention (FDI), des navires militaires dernier cri assemblés à Lorient. La loi de programmation militaire prévoit la livraison pour la Marine nationale de 5 FDI. La première doit sortir des ateliers lorientais en 2024. La livraison des deux suivantes est anticipée, en 2025 et 2026, avec respectivement six mois et un an d'avance sur l'agenda initial.
Deux millions d'heures de travail par bateau
C'est "une excellente nouvelle", assure Pierre-Eric Pommelet, le PDG de Naval Group. "Maintenir un rythme de production sur ce site était extrêmement important. Nous sommes toujours en période de crise sanitaire et d'avoir notre principal client qui nous apporte un geste comme cela, c'est essentiel", souligne-t-il.
Soulagement aussi du côté de Fabrice Loher, le maire de la ville qui craignait "ce trou dans la raquette". Là, l'agenda et la cadence sont maintenus au moins jusque 2026 ou 2027. "Cet élément a été entendu par l'Etat et la ministre des Armées. Je suis très heureux pour le territoire que l'on garde notre savoir-faire", se satisfait l'élu local. Une évidence pour la ministre, Florence Parly : "Tous les chemins mènent à Lorient ! Chaque frégate, ce sont 1.200 emplois et 2 millions d'heure de travail. C'est essentiel que l'Etat soit là pour que ce travail soit effectué à Naval Group à Lorient et par ses sous-traitants".
"Du travail et de l'activité, c'est toujours une bonne nouvelle", commente la CGT Naval Group, mais il faut tout rapatrier à Lorient. Pas question de laisser les prochaines commandes aux mains des sous-traitants et de la main d'œuvre étrangère, conclut l'organisation syndicale.
ECOUTEZ - Pierre Eric Pommelet, PDG de Naval Group