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Précarité : la pandémie a fait grimper le nombre de bénéficiaires du Secours populaire dans le Loiret
La précarité est en hausse depuis le confinement. C'est ce qu'indique le 14ème baromètre Ipsos-Secours populaire français, paru ce mercredi. La crise économique liée à la pandémie a notamment fait exploser le nombre de nouveaux bénéficiaires dans le Loiret.

Le baromètre de la précarité Ipsos/Secours populaire français, publié chaque année, est paru ce mercredi. Il fait état d'une augmentation de la précarité chez des millions de français depuis le confinement. Une tendance qui s’observe aussi à l'échelle du département.
Depuis le début de la pandémie, les 21 permanences d'accueil de la fédération du Loiret du Secours populaire français ont vu le nombre de leur bénéficiaires augmenter. Parmi les personnes aidées pendant le confinement, 30% n'avaient jamais fait appel à l'association jusque-là.
Le pire est encore à venir
Parmi les bénéficiaires, nombreux sont ceux qui déclarent avoir perdu une partie ou la totalité de leurs revenus. 43% d'entre eux étaient des personnes actives : intérimaires, commerçants, auto-entrepreneurs etc. "Nous pensons que le pire est encore à venir", déclare Annie Renard, secrétaire générale de la Fédération du Loiret du Secours populaire français, qui s'attend à une nouvelle vague de licenciements.
La pandémie a aussi aggravé la situation de nombreux étudiants. "Nous avons beaucoup d'étudiants étrangers, notamment", observe Annie Renard. "De manière générale, les étudiants n'arrivent plus à avoir un job à côté de leurs études, et leur famille n'est plus forcément en mesure de les aider."
Un plus grand nombre de bénéficiaires entre donc dans les permanences, et souvent, leur situation est d'avantage précaire. "Il ne faut pas attendre qu'il soit trop tard", insiste Annie Renard. "Certains se sont décidés à venir quand ils n'avaient vraiment plus rien dans les tiroirs et qu'ils commençaient à avoir du retard dans les factures."
Pour l'association, l'enjeu n'est pas seulement quantitatif : il ne s'agit pas seulement d'aider financièrement et de distribuer des aliments. "On essaie de plus en plus de distribuer des produits frais, pour garantir une bonne alimentation", détaille Annie Renard. "Souvent, les personnes économisent en renonçant à une alimentation de qualité." L'aide apportée n'est d'ailleurs pas seulement alimentaire, souligne la secrétaire générale.
Aggravation des inégalités scolaires
Le Secours populaire constate aussi l'aggravation des inégalités scolaires, "plus de la moitié des personnes que nous aidons sont des enfants", souligne Nicolas Jaffré, directeur de la fédération du Loiret du Secours populaire. Des enfants qui n'ont pas toujours eu d'ordinateur ou de connexion internet pour suivre l'enseignement à distance pendant le confinement.
Pour aider au développement scolaire et lutter contre la fracture numérique, le Secours Populaire du Loiret compte mettre en place un point d'accès à internet dans toutes ses permanences d'accueil : un ordinateur, muni d'une connexion stable. "Dans chaque structure, des personnes formées seront aussi là pour accompagner les bénéficiaires dans leur démarches en ligne", ajoute Nicolas Jaffré.
Au cours de sa campagne pauvreté et précarité 2020, la fédération du Loiret du Secours populaire souhaite aussi pérenniser le Solidaribus, un dispositif lancé pendant le confinement pour livrer les bénéficiaires. Ce Solidaribus pourra permettre au Secours populaire de mettre fin aux zones blanches, ces régions où les habitants n'ont accès à aucune association.
Pour réaliser ces projets, la Fédération du Loiret lance un appel aux dons, notamment pour compenser la baisse des recettes lors du confinement à cause de la fermeture des boutiques du Secours Populaire. "Nous allons aussi avoir besoin de nouveaux bénévoles", annonce Annie Renard.
Des bénévoles qui se sont faits nombreux pendant le confinement."On a eu une trentaine de demandes, surtout de la part de jeunes", se réjouit la secrétaire générale. "Nous n'avons pas pu accueillir tout le monde à cause des restrictions sanitaires, mais ça apporte du sang neuf, c'est important."
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