Premier week-end de soldes mitigé dans le centre de Nancy
Ce premier week-end de soldes n'a pas été bon pour certains commerçants du ventre-ville de Nancy. En grande souffrance depuis l'instauration du couvre-feu à 18 heures, ils ne sont guère optimistes pour la suite.
Entre la pluie samedi et un dimanche de faible affluence, les commerçants du centre de Nancy tirent un bilan mitigé de ce premier week-end de soldes. Ils n'ont pas énormément vendu pour écouler leur stock et compenser les pertes engendrées par l'instauration du couvre feu avancé à 18 heures au début du mois de janvier. "C'est galère", reconnaît Yohan. Sa boutique de vêtements rue Gambetta est encore pleine : "normalement à cette période, il ne devrait pas y avoir autant d'affaires en rayon."
Cette année en Lorraine, les soldes ont démarré le 20 janvier comme partout en France. Il n'y a pas eu de dérogation. "Les soldes auraient du commencer le 2 janvier, les gens ont l'habitude. Sous prétexte que le Luxembourg était confiné, le ministre a décidé d'imposer la même date pour tout le monde", ajoute Yohan. La période des soldes est importante pour lui : "Le mois de janvier nous permet de rentrer de la trésorerie pour payer nos livraisons sur les collections d'été."
La locomotive du centre de Nancy ce n'est pas Zara ou la Fnac, ce sont les bars et restaurants. Sans eux, les clients ne restent pas en ville - un commerçant nancéien
Le constat est le même dans la rue Saint-Jean. Les commerçants vivent très mal l'avancée du couvre feu de 20 heures à 18 heures en Meurthe-et-Moselle depuis le début du mois. "Je fais entre 30 à 40% de mon chiffre d'affaire après 17 heures. Les gens ne veulent pas acheter des vêtement lorsqu'il sortent plus tôt du boulot", confie le propriétaire d'un magasin de chaussures. Avec l'éventualité un reconfinement, les commerçants préfèrent ne pas se projeter.