Premier week-end de soldes morose pour les petits commerçants de Toulouse
La plupart des petites boutiques indépendantes sont resté fermées en ce premier dimanche de soldes, en centre-ville de Toulouse. Signe de la morosité ambiante. Entre couvre-feu et reconfinement qui se profile, le moral des commerçants n'est pas au beau fixe.
Les petits commerçants du centre-ville de Toulouse n'ont pas franchement le moral à la fête ces derniers temps. Malgré un premier week-end de soldes, et la possibilité d'ouvrir le dimanche, la fréquentation de leurs boutiques reste globalement basse par rapport à une année "classique". Au point que beaucoup d'indépendants ont décidé de ne pas ouvrir ce dimanche 24 janvier, pourtant premier dimanche de soldes.
Une ouverture pas forcément rentable
Si la plupart des rideaux sont restés baissés ce dimanche dans les petites boutiques du centre-ville, c'est aussi parce qu'il n'est parfois par rentable d'ouvrir, comme l'explique Kathia Magron, qui tient un magasin de souvenirs spécialisé dans la lavande, juste à côté de la place du Capitole : "Moi je suis seule, je suis ma propre patronne, donc je reste ouverte les dimanches. Pour mes collègues dans le quartier, s'ils veulent que ce soit judicieux ou rentable, il faut que ce soit les patrons qui tiennent eux-même leur magasin. Mettre un employé ce serait de la folie" explique cette commerçante, qui reconnaît n'avoir jamais réalisé des chiffres d'affaires aussi faibles le dimanche - seulement un peu plus de 40 euros dimanche dernier.
"Financièrement, ça n'est pas ça qui sauve la semaine."
De l'aveu de la plupart des petits commerçants indépendants qui sont restés ouverts, ce premier week-end de soldes n'a pas apporté un gros coup de pouce à la fréquentation de leur commerce. Autre point noir à l'horizon pour eux : le menace, de plus en plus tangible, d'un troisième confinement.
Reportage auprès des petits commerçants toulousains en ce premier dimanche de soldes