Près d'un tiers des Français se chauffent moins faute de moyens
Selon des chiffres publiés mardi par le médiateur national de l'énergie, près d'un tiers (30%) des Français ont restreint leur consommation de chauffage cette année pour réduire leurs dépenses énergétiques.
Alors que la trêve hivernale entre en vigueur le 1er novembre, une étude publiée ce mardi par le médiateur national de l'énergie révèle que près d'un tiers (30%) des Français ont restreint leur consommation de chauffage cette année pour réduire leurs dépenses énergétiques.
Un Français sur dix dit avoir des difficultés à régler ses factures
Depuis le début de l'année, les prix du gaz naturel et du fioul, deux énergies très utilisées pour le chauffage, ont augmenté du fait de la remontée des cours du pétrole. Conséquence, près d'un Français sur dix (9%) affirme avoir eu des difficultés à régler certaines factures d'énergie et 15% disent avoir souffert du froid dans leur logement l'hiver dernier.
Les tarifs réglementés du gaz, appliqués à environ 4,6 millions de foyers et révisés mensuellement, doivent encore augmenter de 5,79% en moyenne le 1er novembre.
Concernant l'électricité, les tarifs réglementés, appliqués à près de 80% des Français, ont augmenté de 1,7% en août 2017, puis de 0,8% en février, avant de reculer de 0,5% en août dernier.
Encore trop de "passoires énergétiques"
Selon le médiateur, l'an dernier, les fournisseurs d'énergie ont réalisé 544.000 opérations de coupure ou de limitation de puissance du fait d'impayés, souvent juste avant ou juste après la période de trêve hivernale qui s'étend du 1er novembre au 31 mars.
La trêve hivernale n'interdit pas aux fournisseurs de suspendre ou refuser de livrer d'autres énergies, comme le gaz en citerne et le fioul. Ces derniers peuvent également continuer de réduire la puissance fournie, sauf aux près de 4 millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie.
Mais, selon le médiateur, un gros travail est à mener auprès des propriétaires de logements et notamment des bailleurs sociaux pour "faire disparaître les passoires énergétiques", et ainsi réduire les dépenses énergétiques des ménages.
* Etude réalisée en septembre sur un échantillon représentatif de 1.501 foyers français.
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