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Mobilisation record de près de 3.000 personnes devant la SAM de Decazeville, contre la fermeture
Les Aveyronnais se sont de nouveau mobilisés, ce jeudi 25 novembre, pour soutenir les salariés de l'usine SAM de Viviez. L'entreprise est proche de la liquidation, après le retrait de Renault, unique client. Un nouveau rendez-vous a lieu devant le tribunal de commerce de Toulouse ce vendredi.

Encore une fois, les drapeaux rouges et les mégaphones étaient de sortie, ce jeudi 25 novembre, devant l'usine SAM de Viviez, dans l'Aveyron. Mais derrière les salariés et les syndicalistes, il y avait aussi des élus et des habitants du bassin de Decazeville : en tout, près de 3.000 personnes se sont réunies. Un bassin jadis minier, puis industriel, qui risque aujourd'hui de perdre son dernier fleuron.
À la nuit naissante, près de 3.000 personnes se sont retrouvées devant les grilles de la SAM, en présence aussi du leader national de la CGT, Philippe Martinez, pour protester contre la fermeture probable de l'usine. Le syndicaliste a notamment salué la "détermination, la volonté et le courage des salariés pour préserver leur emploi et le tissu industriel". Il dénonce un "scandale d’État".
C'est un scandale d'État - Philippe Martinez, leader de la CGT
La liquidation semble inévitable pour cette usine de 350 salariés, en difficulté depuis plusieurs mois, et placée en liquidation judiciaire il y a quelques mois, avec prolongation d'activité. Mais mardi 23 novembre, les espoirs ont été clairement réduits avec l'annonce de Renault : le constructeur automobile a refusé de soutenir l'unique offre de reprise déposée par l'ancien patron Patrick Bellity. Un choix qui n'est pas contesté par l'État, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ayant estimé mercredi matin que cette unique offre "n'était pas crédible".
Saignée dans l'emploi, et dans la population du Bassin
Une "onde de choc" a considéré François Marty ce jeudi matin sur France Bleu Occitanie. Le maire de Decazeville, président de la communauté de communes, a critiqué le double jeu du gouvernement qui a soutenu l'offre de reprise avant de la juger irrecevable.
Les élus comme les habitants s'inquiètent des conséquences d'une fermeture de la SAM, pour le bassin de Decazeville. Car ce territoire aveyronnais a connu plusieurs fermetures d'usine depuis les années 1980. François Marty rappelait ce jeudi matin sur France Bleu que le territoire de la communauté de communes avait perdu 19.000 habitants en 35 ans.
Nouveau rendez-vous devant le tribunal de commerce de Toulouse
Ce vendredi 26 novembre, le tribunal de commerce de Toulouse doit, de nouveau, se prononcer sur l'avenir de la SAM. Si les salariés craignent "l'annonce d'une liquidation sèche", ils expliquent que ce procédé serait illégal et qu'ils ont saisi leur avocat pour que la loi soit respectée. En fait, ce nouveau rendez-vous n'est pas une audience mais le délibéré de l'audience du 19 novembre dernier, à l'issue de laquelle Renault a eu les cartes en main.
En clair, le tribunal de commerce devrait, ce vendredi, prendre acte du refus de Renault et donner une nouvelle date d'audience, à laquelle une liquidation pourrait effectivement être annoncée. Mais les salariés, élus et habitants demandent un délai jusqu'au printemps 2022 et espèrent d'ici là de nouvelles offres. La date réclamée ne doit rien au hasard : dans une lettre signée de Renault, le constructeur automobile s'engage à financer le travail de la SAM jusqu'en mars prochain.
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