Près de Flers, Faurecia innove pour concevoir les sièges des voitures de demain
Profiter de son siège de voiture comme de son canapé : c'est la technologie développée à Caligny (Orne) dans l'entreprise Faurecia. Elle a inauguré mardi 5 janvier 2021 deux lignes de production mécatronique, un mélange de mécanique, d'électronique et de robotique.
Mardi 5 janvier 2021, un jour de fête pour Faurecia à Caligny. L'entreprise basée près de Flers depuis 75 ans produit des pièces pour les constructeurs automobiles, notamment pour le réglage des sièges. Elle vient d'inaugurer deux nouvelles lignes de production, intégrant la technologie de la mécatronique. "Une science à la croisée de différents domaines : la mécanique, l’électrique, l'électronique, couplés à la gestion de capteurs et au management de données", éclaire Stéphane Ponchon, responsable des programmes de l'activité mécatronique à Faurecia Caligny.
Concrètement, l'entreprise contribue à fabriquer les sièges de nos futures voitures. D'abord des véhicules premium, pour des marques comme BMW ou Mercedes, et demain pour les voitures autonomes. "On va répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs, poursuit Stéphane Ponchon, travailler dans le véhicule, se relaxer en conduisant."
Ça peut être avec des capteurs comme des caméras qui vont détecter certains comportements pour bouger ou non le siège. En cas d'embouteillage, la personne qui se relaxait va revenir en position de conduite.
"On va pouvoir profiter de notre voiture autant que dans notre canapé, s’enthousiasme Romain Duval, responsable du projet mécatronique à Faurecia Caligny, c'est l'avenir des produits qui régleront nos sièges." Peut-être même l'avenir du site. L’installation des deux nouvelles lignes de production représente un investissement de 12 millions d’euros dont 2 millions d’euros de subventions de la Région Normandie et 405 000 d’euros de l'État.
"Ça va nous permettre un accroissement de notre activité, explique le directeur de Faurecia à Caligny Guillaume Deras, et de gagner en compétitivité vis à vis de la concurrence mondiale."
La technologie a été développée à Caligny et la production reste donc en Normandie, sur le site qui emploie plus de 1 200 personnes. 60 emplois doivent être créés d'ici 2024. Un bâtiment de 2 500 m² doit également sortir de terre dans les prochains mois pour y installer la partie logistique actuellement dans l’usine et ainsi libérer de la place pour la production mécatronique.