Privatisations : action coup de poing des salariés d'Enedis-EDF et Engie-GRDF à Saint-Étienne
En grève depuis le 12 juin contre les annonces de privatisations dans le secteur, les électriciens (Enedis) et les gaziers (GRDF) ont décidé ce mardi de bloquer symboliquement la station de gaz naturel près du stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Étienne. Une action peu impactante pour les usagers.

Les salariés d'Enedis (filiale d'EDF) et de GRDF (filiale d'Engie) ont décidé d'amplifier leur mobilisation, commencée le 12 juin. Ce mardi matin, dès 10 heures, ils ont décidé de bloquer la station GNV (gaz naturel véhicule) de la rue de la Tour à Saint-Étienne, située juste à côté de leur piquet de grève au centre EDF-GDF (Enedis), à proximité immédiate du stade Geoffroy-Guichard. Ils dénoncent des négociations qui piétinent, avec de "minimes avancées" sur la pérénnisation des sites de Montbrison et Firminy.

Une mobilisation pour le service public
Selon les syndicats, la direction envisage de supprimer 2.500 emplois au sein d'Enedis sur tout le territoire national. Les salariés de l'énergie ont craignent pour leur mission de service public. À Saint-Étienne et à Roanne, ces suppressions pourraient concerner 30 personnes, selon les syndicats.

Un mot d'ordre donc pour la CGT, à laquelle s'est jointe FO depuis ce lundi soir : ne pas braquer les clients. D'autant qu'il est encore question de fermer un centre ligérien ; soit Montbrison, soit Firminy. "Nous devons faire comprendre aux usagers qu'ils doivent être avec nous", insiste Alain Girod. "Ils ont leur mot à dire sur la fermeture de certains petits sites, comme ceux de Montbrison et Firminy".
Selon lui, la réforme serait également dommageable pour le service public, avec, notamment, des délais d'attente plus longs pour faire réactiver une installation de gaz coupée.
Action contre actionnaires
L'action, symbolique, vise surtout à protester contre les privatisations annoncées dans le secteur du gaz, et les suppressions d'emploi qui pourraient en découler. Le but ? Couper à la source la vente de gaz naturel. "Cela va embêter notre employeur, Engie, qui ne pourra plus récolter de recettes de la vente de ce gaz", explique Alain Girod, secrétaire départemental Loire de la CGT chez Enedis.
Grève reconduite "jusqu'à nouvel ordre"
L'assemblée générale donc aussi décidé la reconduction de la grève. Les négociations, achevées hier à minuit hier avec la direction, n'ont "rien donné" pour le secteur gaz, déplore Alain Girod, de la CGT. "Le blocage peut donc durer jusqu'à la semaine prochaine, pourquoi pas", prévient-il.
