Rassemblement contre le délaissement des étudiants à Clermont-Ferrand
Les étudiants clermontois se sont réunis ce jeudi midi devant la fac de droit pour dénoncer leur conditions de vie depuis la fermeture des universités.
Ils étaient une petite centaine, réunis ce jeudi midi devant la faculté de droit de Clermont-Ferrand. Des étudiants frappés par la précarité et l'isolement dus à la situation sanitaire. Mais aussi remontés contre "l'inaction du gouvernement, qui donne vraiment l'impression d'être abandonné", comme le déplore Louise, en master de direction de projet culturel.
La semaine dernière, trois étudiants ont tenté de se suicider à Paris et à Lyon. "Ce n'est que la partie visible de l'iceberg", se désole Mayke Fustier, le président de l'Unef Auvergne, qui milite pour un retour aux cours en présentiel. "Au quotidien, ce ne sont que des galères", explique-t-il. "Il faut avoir un matériel informatique adéquat, ce qui n'est pas donné à tout le monde."
"On est crevés !"
D'après un sondage de l'association, près d'un tiers des étudiants clermontois ont pour seule connexion leur 3G ou 4G. Un budget qui peu rapidement devenir conséquent quand on passe la semaine en visioconférence. "Ça engendre des coûts supplémentaires, qui peuvent être pris sur le budget alimentaire, par exemple", poursuit Mayke.
Un groupe de six étudiants a recyclé des cartons de boîtes de pizza pour porter ce slogan : "CREVÉS". "On passe nos journées sur un ordi, on a les yeux crevés ! On est crevés !" s'insurge Marley, étudiant en innovation sociale, qui déplore l’absence de soutien du côté de l'université. "On aimerait retrouver une vie normale."
Pas de retour à la normale
Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi des mesures pour lutter contre la précarité étudiante accrue en ces temps de crise sanitaire. Deux repas par jour à un euro dans les restaurants universitaires, ainsi qu'un "chèque-psy". Mais pas de "retour à la normale" pour ce deuxième semestre de cours, si ce n'est un jour de présentiel par semaine pour les étudiants qui le souhaitent.
Une manifestation à l'échelle nationale est prévue mardi 26 janvier, pour réclamer de meilleures conditions de travail pour l'ensemble des universitaires.