Réforme de la Pac : Hollande arbitre aujourd'hui entre céréaliers et éleveurs
mercredi 2 octobre 2013 à 6:00 Par Alexandre Chassignon, France Bleu
Comment seront répartis les 7,7 milliards d'euros annuels que la Politique agricole commune destine aux exploitations françaises ? Les petits élevages devraient être davantage aidés, au détriment des grands céréaliers. Mais jusqu'où ? François Hollande doit trancher ce mercredi après-midi au sommet de l'élevage organisés à Cournon, près de Clermont-Ferrand.
Certains élevages pourraient gagner jusqu'à 40% d'aides par hectare. L'accord européen sur la Pac conclu fin septembre laisse une marge de manoeuvre significative aux États.
François Hollande doit notamment annoncer annoncer un chiffre pour la "convergence". Il s'agit de rapprocher les méthodes de calcul qui font actuellement varier les aides de moins de 200 euros par hectare (ovins et viande bovine) à plus de 300 (lait et céréales).
Vases communicants
Puisque l'enveloppe pour la France, première bénéficiaire de la Pac, restera de 63 milliards d'euros sur la période, donner davantage à certains reviendra à réduire les subventions à d'autres .
La FNSEA, premier syndical agricole, ne veut pas boulever les équilibres et plaide pour une convergence à 60%, le minimum prévu par l'accord européen. A l'opposé, la Confédération paysanne réclame une convergence à 100% en 2020.
Des hectares et des emplois
La FNSEA est aussi la seule à s'opposer au paiement redistributif. Cette mesure poussée par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et tous les autres syndicats, y compris les Jeunes agriculteurs, serait une prime supplémentaire aux 52 premiers hectares .
La logique est simple : il s'agit d'aider les exploitations les plus petites , qui sont à la fois les plus fragiles et celles qui emploient le plus de personnes par hectares, quelle que soit leur spécialité.