Réforme des retraites : à Lorient, "on ne lâchera rien, même si la loi est votée"
Alors que le texte sur la réforme des retraites a été examiné en Conseil des ministres, ses opposants manifestaient ce vendredi à Lorient pour la septième journée de mobilisation interprofessionnelle. Les participants se disent prêts à agir encore longtemps.

Les rues de Lorient accueillaient la septième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites ce vendredi. Selon les syndicats, environ 2 500 ont défilé du boulevard Cosmao Dumanoir jusqu'au Palais des Congrès de Lorient. Une centaine de femmes a défilé en avant du cortège, ponctué par plusieurs "flashmobs" sur l'air de "à cause des garçons".
Les manifestants veulent continuer à se battre alors même que le calendrier institutionnel s'accélère. "Même si la loi vient à être votée, un autre texte peut défaire ce qui a été mis en place", s'exclame Alain Guichard, responsable départemental de la CGT Retraités. Le texte de loi a en effet été présenté en Conseil des ministres ce matin. "Macron décide de tout, tout seul. Si ça continue, ils vont voter le texte par ordonnance. Il va nous écraser, tout simplement, sans jamais avoir écouté le peuple", s'écrie Angelina, une aide-soignante en grève depuis le 5 décembre.

"Continuer à se battre, jusqu'à la fin"
Alors, que faire ? "Continuer à se battre, à manifester. Si personne ne fait rien, si on ne se bouge pas, rien ne va changer. Alors, on fait ce qui doit être fait : montrer que nous ne sommes pas d'accord", vocifère Laure, une des danseuses du flashmob féministe. Alors que la grève se dirige vers son 52e jour d'action, le coût financier de la mobilisation devient lourd à supporter pour certains manifestants. De nouvelles formes de mobilisation sont ainsi évoquées.
Hier, à Lorient, une veillée nocturne au flambeau a été organisée pour permettre aux travailleurs de manifester le soir. Pour les enseignants, de nombreuses actions sont prévues comme le blocage des E3C, les épreuves de contrôle continu du baccalauréat nouvelle formule.
Une nouvelle mobilisation interprofessionnelle doit avoir lieu le mercredi 29 janvier.