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EN IMAGES - Réforme des retraites : des milliers de manifestants à Paris et en région
Des milliers de personnes, 150.000 selon la CGT, ont répondu ce mardi à l'appel à manifester contre la réforme des retraites lancé par la CGT, Solidaires, la FSU et l'Unsa. Le projet de loi prévoit de fusionner les 42 régimes spéciaux en un système par points.

Ils sont des milliers à avoir bravé la pluie partout en France pour dire non à la réforme des retraites et la disparition de 42 régimes spéciaux dont bénéficient certains fonctionnaires, les employés de plusieurs grandes entreprises publiques et une poignée d'autres professions ce mardi. Le gouvernement veut les remplacer par un système universel de retraite par points à l'horizon 2025. 150.000 personnes ont manifesté dans le pays selon le leader de la CGT, Philippe Martinez. Près de 150 mobilisations étaient prévues un peu partout en France, avec pour mot d'ordre : "Emploi, salaires, services publics, retraites : stoppons la régression sociale".
Conséquence d'un appel à la grève de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail , le trafic était SNCF était perturbé. Seuls deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux en moyenne ont circulé.
Les députés PCF et Insoumis présents dans le défilé parisien
12.300 personnes ont manifesté à Paris d'après un comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour plusieurs médias, dont Radio France. "C'est un projet fait pour faire des économies, comme (la réforme de) l'assurance chômage", a déploré devant la presse le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a conduit le cortège de la place de la République à celle de la Nation.
Les organisations de jeunesse Unef (étudiants) et UNL (lycéens) ont défilé aux côtés de leurs aînés. "On manifeste pour notre droit à l'avenir ! Les futurs retraités et les futurs cotisants, c'est nous", a déclaré la présidente de l'Unef, Mélanie Luce, à l'AFP.
Les députés PCF ou Insoumis André Chassaigne, Eric Coquerel, François Ruffin et Fabrice Roussel sont également venus apporter leur soutien aux manifestants.
Une réforme jugée injuste et floue
Ambulanciers, éducateurs, postiers, conducteurs de bus, fonctionnaires... Ils sont 3.700 selon la préfecture de police à s'être rassemblés sur le Vieux-Port à Marseille, 3.200 à Lyon, 1.800 au Havre, 1.500 à Toulouse , 1.300 à Rouen, 1.200 à Rennes, un millier à Clermont-Ferrand ainsi que dans la Drôme et en Ardèche , 800 à Strasbourg et Besançon , ou encore 850 à Grenoble, où un hôpital de campagne a été monté "pour expliquer ce que sera l'hôpital de demain (où) il faudra un système assurantiel pour bien se soigner, que seuls les plus riches pourront se payer", a expliqué Damien Bagnis, secrétaire départemental CGT Santé-Action sociale à l'AFP.
À Nice , il n'y avait ni bus ni tramways car "90%" étaient grève selon les représentants de la CGT des Alpes-Maritimes. Selon la police, un millier de personnes ont manifesté appelant à "faire sauter Macron". A Pau, les manifestants étaient plus de 1.000. A Laval, ils étaient 150.
Au Mans où 500 personnes se sont rassemblées, à Bayonne , à Belfort, Châteauroux ou encore à Reims : partout, les manifestants dénoncent une réforme injuste et floue. "On ne connait pas encore la valeur du point dans leur nouveau système", a regretté Said, inspecteur des finances publiques auprès de France Bleu Champagne-Ardenne, "mais si c'est comme dans le privé, il y aura des pertes de pouvoir d'achat." A Metz, ils étaient entre 800 et 1.000 manifestants. A Poitiers, ils étaient un millier.
Une inquiétude partagée par Laurent Picq, secrétaire général de la CGT chez les pompiers de la Loire : "Nous faisons partie des 42 régimes spéciaux. On peut partir cinq ans plus tôt que les autres. Ces cinq années ne sont pas un cadeau : on sur-cotise dès qu'on devient pompier professionnel. On nous dit qu'on va changer les règles pour des nouvelles qu'on ne connait pas aujourd'hui. On est inquiets car on ne sait pas où on va. Les solutions proposées ne sont pas les bonnes."
Même son de cloche à Avignon où Benoît, postier âgé de 32 ans a battu le pavé. "Le métier a bien changé. Aujourd'hui c'est des tournées à rallonge, à pied, à vélo avec des colis de plus en plus lourds. J'ai peur de ne pas faire de vieux os et je préfère encore penser qu'il y a une vie après le travail !" A Perpignan, ils étaient 650.
Ils étaient près de 200 à Dijon. A Joigny dans l'Yonne, ils étaient environ 250 à manifester. En Savoie et Haute-Savoie, les manifestants étaient 500 à Chambéry et 300 à Annecy.
A Brest, ils étaient plusieurs centaines dont des ouvriers d'Etats des Phares et Balises, ce service qui entretient les signalisations en mer. " Notre travail est dangereux. On est parfois hélitreuillé. Il y a parfois de la houle. Tout le monde ne peut pas le faire. C'est pour cela que notre régime est justifié," explique Patrice Guillot, de la CGT. Les manifestants ont aussi arpenté les rues de Rennes.
Le gouvernement prévoit de faire voter le projet de loi sur les retraites d'ici juillet 2020, après une nouvelle concertation citoyenne. Les syndicats de la RATP, qui ont massivement mobilisé le 13 septembre, ont déjà annoncé une nouvelle mobilisation à partir du 5 décembre, à laquelle s'est déjà jointe la fédération SUD-Rail.
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