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La relance éco : en Creuse, les laiteries... ou pas !
Dans la Creuse, plusieurs dizaines de laiteries et fromageries doivent faire face au coronavirus et ses conséquences. Selon leur taille et leur nature, elles n'ont pas subi le même impact. Mais pour toutes, l'avenir est incertain.

La laiterie Chavegrand, située à Maison-Feyne, est la plus grosse laiterie du département. En comptant la société d'exploitation, la société de tranport et la société immobilière, elle emploie 130 personnes, pour un chiffre d’affaires global estimé à près de 60 millions d’euros.
Les camemberts, coulommiers et autres bûchettes de chèvre se vendent jusqu’en Australie. Malgré l’arrêt brutal des exportations, les affaires ont continué de tourner. "Nous n'avons jamais arrêté de produire, explique le patron Jean-Claude Chavegrand, et même c'était difficile d'arriver à fournir à certains moments sur certains produits."
Le patron de la laiterie avoue quand même avoir eu très peur. Et il craint toujours de devoir arrêter la production en cas d’intrusion du virus dans l’enceinte de la société.
On achète à la semaine, on n'achète plus au mois - Jean-Claude Chavegrand
Quant aux prévisions d'avenir, rien n'est clair... sauf qu'il n'y aura pas d’investissement massif ni de dépense au long cours. "On tourne au même régime qu'en temps ordinaire. Mais on anticipe un risque de réduction de régime. Donc nous n'achetons qu'à la semaine, on n'achète plus au mois ou pour deux mois."
Plus à l’est, à Gouzon, la laiterie de la Voueize emploie 10 personnes pour un chiffre d’affaires de deux millions d’euros.
Comme si on tapait dans un mur en béton - Pierre Dischamp
Mi-mars, le patron Pierre Dischamp a du faire face à un arrêt brutal d’activité, à part pour le yaourt pour lequel la demande n'a jamais baissé. "On a eu un arrêt brutal des commandes, les clients ont arrêté de commandé, donc sur le chiffre d'affaires d'avril on a eu une chute de presque 40%. C'est comme si on tapait dans un mur en béton."
Les fromages produits à Gouzon sont généralement vendus à la coupe, une activité qui a été pratiquement stoppée dans les grands magasins ces dernières semaines. Mais Pierre Dischamp compte surmonter l’épreuve. "Il n'y a pas une seule mesure qui va permettre de remonter la pente... il en faudra plusieurs. On compte continuer à installer notre gamme de yaourts chez les clients. Pour être encore ancrés plus localement, on va se rapprocher des producteurs de lait de la commune pour travailler avec eux. Enfin on va développer une gamme bio pour ajouter d'autres marchés."
En mars, Mont Lait a connu une vente "complètement folle"
A Auzances enfin, la laiterie des montagnes d’Auzances, qui emploie une cinquantaine de personnes, a continué de produire, au grand soulagement de Pascal Leclercq, producteur de lait à Saint-Bard. "Le lait c'est une denrée périssable, tous les trois jours il faut que les tanks se vident. Au départ, j'avais la crainte que les salariés de la laiterie arrêtent de travailler. D'ailleurs je tiens à les remercier du fond du cœur parce qu'ils ont fait un travail super, dans des conditions pas faciles, il y a de la chaleur, des odeurs, je leur dis chapeau."
Pascal Leclercq produit pour la marque Mont Lait, dont le lait et le beurre sont fabriqués à Auzances. "Pour Mont Lait, ça s'est très bien passé, on a eu une vente complètement folle au mois de mars. On a vendu du lait comme on ne pensait pas en vendre. On a aussi vendu du beurre à grande échelle. Là c'est retombé, on est revenu dans la norme on va dire."
Sur un mois, le chiffre d’affaires de Mont Lait a augmenté de 50%. Un signe extrêmement positif pour l’association des producteurs de lait de montagne (APLM), qui regroupe plusieurs centaines de producteurs du grand Massif-Central.
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