Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Renault refuse de soutenir l'offre de reprise de la SAM en Aveyron

- Mis à jour le
Par

L'information est tombée comme un couperet ce mardi soir : Renault refuse de soutenir la reprise de son sous-traitant aveyronnais, la SAM. Le constructeur lâche les 346 employés de Viviez mais promet d'étudier des solutions de reclassement.

En mars dernier, plusieurs centaines de salariés de la SAM,  ont manifesté à Rodez. En mars dernier, plusieurs centaines de salariés de la SAM,  ont manifesté à Rodez.
En mars dernier, plusieurs centaines de salariés de la SAM, ont manifesté à Rodez. © Maxppp - Rémy GABALDA

Renault n'a pas souhaité s'exprimer auprès de France Bleu Occitanie ces dernières heures. C'est par la voie d'un communiqué ce mardi vers 18h30 que le constructeur automobile a dit qu'il ne soutiendrait pas le seul projet de reprise de la fonderie de Viviez (Aveyron) près de Decazeville.

Publicité
Logo France Bleu

Des propositions de reclassement dans le groupe Renault

Renault estime que l'offre de Patrick Bellity (Alty-Sifa), l'ancien patron du site "ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires". Le tribunal de commerce de Toulouse avait donné jusqu'à ce mercredi 24 novembre pour se prononcer. Renault dit regretter cette situation, en mesurer les conséquences et "poursuivra le dialogue avec les salariés de SAM afin de leur proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du Renault Group", a ajouté l'entreprise dans un communiqué.

Le tribunal de commerce de Toulouse doit se prononcer ce vendredi 26 novembre. Cela ne signifie pas à coup sûr la liquidation judiciaire, il restera des recours, même si la partie n'a jamais paru si mal engagée pour les ouvriers de Viviez.

Le dossier de l'ancien patron toujours pas assez solide, réaction de Patrick Bellity

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la SAM avait été placée en redressement judiciaire en décembre 2019, puis en septembre dernier, en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre. 

Le dossier présenté par Patrick Bellity, soutenu par la Région, n'a pas convaincu le groupe qui explique ne pas y trouver "les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires pour l'entreprise et ses salariés". Renault a remarqué qu'il avait été "le seul acteur industriel à apporter depuis de nombreuses années un soutien financier direct important à l'entreprise avec 42 millions d'euros (...) pour pallier une situation rendue difficile par l'absence structurelle de compétitivité".  

France Bleu Occitanie a pu joindre ce mardi soir Patrick Bellity, informé directement par Renault. Dubitatif l'homme d'affaires, qui venait d'apprendre la nouvelle.

C'est le pot de fer contre le pot de terre. Ils jugent sans nous recevoir une offre soutenue par l'Etat et la Région. On ne leur demandait pas grand chose. Tout ça va être délocalisé en Espagne et en Roumanie. — Patrick Bellity, patron d'Alty-Sifa 

L'usine aveyronnaise a fait plus de 20 millions d'euros de chiffres d'affaires cette année selon l'entrepreneur déçu. Mais il y a cinq ans, la SAM rapportait encore 75 millions par an. "Le chiffre est parti hors de France. Là, on peut mesurer le cynisme des donneurs d'ordre. Le pouvoir veut pourtant relocaliser, et on en a envie d'y croire. Ce soir, l'Etat prend un camouflet de la part de Renault qu'il a aidé pour 5 millions d'euros".

Patrick Bellity demande à présent l'intervention en personne d'Emmanuel Macron, qui reçoit les constructeurs automobiles la semaine prochaine.

Réponse "irresponsable et destructrice"

Dans un communiqué de presse, la présidente de la région Occitanie dénonce une décision de Renault "irresponsable et destructrice". Carole Delga estime que cette réponse de Renault "condamne l'usine et ses activités" et dit partager "le choc et l'indignation des salariés, et au-delà de toute la population". Elle ira à la rencontre des "représentants syndicaux, salariés et leurs familles" lundi prochain, le 29 novembre. "La Région ne vous laissera pas tomber" conclut le communiqué de presse, précisant qu'elle "mobilisera l'ensemble de ses dispositifs de formation pour accompagner les salariés". 

Ma France : Mieux vivre

Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.

Publicité
Logo France Bleu