Les commerces de Tarbes et Pau peinent à recruter : "On a reçu que quatre ou cinq CV"
Après des mois de fermeture à cause du contexte sanitaire, certains commerces cherchent à recruter. Sauf que les candidats ne se bousculent pas, à Pau comme à Tarbes. Exemple chez Zeeman, un magasin du centre-ville de Pau, qui a besoin de renfort pour cet été mais qui n'a récolté que quelques CV.
Après plusieurs mois de fermeture dus à la crise sanitaire, les commerces, rouverts depuis le 19 mai, cherchent pour certains à recruter du monde. Plusieurs affiches d'offres d'emploi sont d'ailleurs apparues sur des vitrines du centre-ville de Pau par exemple. Des postes en CDD pour la plupart ou à temps partiel, qui, apparemment, n'attirent plus autant qu'avant. "On a reçu que quatre, cinq CV", raconte Alison, assistante au magasin Zeeman rue Foch, à Pau. "L'année dernière, on avait beaucoup plus de monde, beaucoup plus de monde qui me demandait sur internet, sur notre page Facebook, et là, zéro personne", ajoute-t-elle.
Des étudiants mais pas de candidats qualifiés
Parmi les candidats, des étudiants surtout mais pas "de gens qui ont déjà travaillé dans la vente", explique Alison. Elle analyse ça par de potentielles reconversions professionnelles pendant les différents confinements. "Avec le covid, ils ont réfléchi à ce qu'ils veulent faire vraiment de leur vie, ils ont eu plus de temps pour faire des formations de chez eux et donc du coup, ils veulent faire autre chose". Résultat : les métiers "faciles, un peu pour tout le monde" ne trouvent plus preneurs.
Alison peine à recruter dans son magasin du centre-ville de Pau depuis la réouverture des commerces
Pas mal sont partis aujourd'hui sur d'autres orientations professionnelles - Vincent Brachet, président de l'association de commerçants Tellement Tarbes
Vincent Brachet, le président de l'association de commerçants "Tellement Tarbes", ressent la même chose. Lui aussi a du mal à recruter depuis le premier déconfinement l'an dernier, plusieurs salariés ont décidé de changer de voie. "La période de confinement leur a permis de se remettre en question sur leur avenir professionnel, et j'en ai pas mal qui sont partis aujourd'hui sur d'autres orientations professionnelles", explique-t-il.