La réouverture des commerces est "un grand soulagement" après "une réelle injustice"
Samedi 28 novembre, tous les commerces vont pouvoir rouvrir. Une bonne nouvelle après de longues semaines de fermeture. "Les gens n'ont qu'une envie, c'est de revenir en boutique pour faire les magasins", estime le président de l'office du commerce et de l'artisanat dans l'agglomération de Bourges.
"On espérait pouvoir rouvrir vendredi mais c'est un grand soulagement", s'est félicité Stéphane Jacquet, président de l'office du commerce et de l'artisanat dans l'agglomération de Bourges. Invité de France Bleu Berry au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron, il salue la décision de rouvrir l'ensemble des commerces à compter du samedi 28 novembre. "C'est une période cruciale et vitale pour les commerces. On a déjà loupé novembre qui est le deuxième mois le plus important pour les commerces. Donc on n'imaginait pas louper celui de décembre qui est le plus important", a-t-il ajouté.
Un nouveau protocole sanitaire sera en vigueur. Un client pour huit mètres carré, un espace deux fois plus important que l'ancien protocole. "On était déjà prêt au premier déconfinement. Les commerçants sont responsables, ils mettront les mesures pour respecter les consignes. Même s'il n'y a jamais eu d'étude qui a prouvé que la contamination se faisait dans les magasins. C'était une réelle injustice de ne pas pouvoir ouvrir pendant le confinement", a poursuivi Stéphane Jacquet.
Il y a une inquiétude sur la situation financière. On a perdu deux mois au printemps, on a perdu un nouveau mois"
Le retrait de commandes n'a pas compensé les pertes
Le président de l'office du commerce et de l'artisanat dans l'agglomération de Bourges s'est dit confiant quant au retour rapide des clients. "On voit de plus en plus de gens se promener en ville alors que les magasins sont fermés. Les gens n'ont qu'une envie, c'est de revenir en boutique", a estimé Stéphane Jacquet. Acheter et consommer local, c'est un acte citoyen dans cette période. "Il faut que les gens se rendent compte que le commerce fait vivre un centre-ville. Il faut que les commerces perdurent le plus longtemps possible. Les vitrines sont belles donc c'est plaisant", a-t-il précisé.
Jusqu'à samedi matin, les commerces vont devoir poursuivre leurs efforts pour s'adapter à la fermeture de leurs boutiques. Plusieurs se sont mis à la vente à emporter, à la livraison de domicile ou au retrait de commandes. "Ça n'a rien compensé, c'est totalement anecdotique. Dans le meilleur des cas, on faisait 10-15% de notre chiffre d'affaire. On ne fait pas ce métier pour faire du click and collect. On est là pour accueillir et conseiller nos clients", a conclu Stéphane Jacquet.