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Reprise d'Inteva : le tribunal de commerce d'Orléans rendra sa décision le 2 octobre

Le tribunal de commerce d'Orléans dira le 2 octobre qui reprendra le sous-traitant automobile Inteva, soit Inteva lui-même, soit le projet "Motus". Avec dans les deux cas : maintien du site d'Esson (Calvados), fermeture du site de Saint-Dié (Vosges), et licenciements à Sully-sur-Loire (Loiret).

Des salariés et des anciens salariés d'Inteva venus des 3 sites français ont manifesté ce mardi matin devant le palais de justice d'Orléans Des salariés et des anciens salariés d'Inteva venus des 3 sites français ont manifesté ce mardi matin devant le palais de justice d'Orléans
Des salariés et des anciens salariés d'Inteva venus des 3 sites français ont manifesté ce mardi matin devant le palais de justice d'Orléans © Radio France - François Guéroult

Les salariés d'Inteva vont devoir encore patienter pour être fixés sur leur sort. Le tribunal de commerce d'Orléans désignera le 2 octobre le repreneur choisi pour l'équipementier automobile, en redressement judiciaire depuis juin. Ce mardi, au cours d'une longue audience, le tribunal a examiné les deux offres de reprises.

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Inteva améliore son dossier de reprise pour Sully

Le sous-traitant, filiale d'un groupe américain et spécialiste des petits moteurs pour éléments automobile, lève-vitres et toits ouvrants, compte 656 salariés répartis sur trois sites à travers la France. Le favori reste le groupe Inteva lui-même, qui peut être candidat à sa propre reprise en vertu d'une ordonnance prise en mai pour limiter les faillites. L'autre projet, baptisé "Motus", est porté par un duo d'entrepreneurs français, Emmanuelle Gautier et François Huon.

Quelle que soit la décision du tribunal, le site d'Esson qui compte 238 salariés dans le Calvados sera entièrement préservé, celui de Saint-Dié-des-Vosges et ses 240 salariés n'échapperont pas à la fermeture définitive. Quant à celui de Sully, avec 177 salariés, Jacques Le Morvan, le dirigeant d'Investa Products France, a précisé que le groupe avait légèrement amélioré son offre, avec 60 licenciements au lieu des 72 initialement annoncés. De leur côté, les promoteurs du projet Motus ne conserveraient à Sully que la recherche et le développement, soit 37 salariés.

Les victimes des précédents plans sociaux chez Inteva ont fondé une association, baptisée "Intevaprès"
Les victimes des précédents plans sociaux chez Inteva ont fondé une association, baptisée "Intevaprès" © Radio France - François Guéroult

L'audience a en tout cas été marquée par une certaine tension. "Inteva, zéro éthique ! Intévasion fiscale !" Ils étaient une quinzaine à brandir ces banderoles devant le palais de justice d'Orléans. Venus des trois sites du sous-traitant automobile, la plupart sont en fait des anciens salariés, victimes de deux précédents plans sociaux mis en place par Inteva en décembre 2018 et septembre 2019.

Le CSE central rend deux avis négatifs

Certains d'entre eux sont dans une situation inextricable depuis la cessation de paiement, c'est le cas de Laurent Chéramy, originaire de Sully, secrétaire de l'association Intevaprès qui regroupe les anciens salariés d'Inteva. "Je suis entré en congé de reclassement début juin, quelques jours avant la cessation de paiement, raconte-t-il. On m'explique qu'à partir de la cession d'Inteva Products France, je ne percevrai plus rien, jusqu'à ce que je sorte officiellement de l'effectif, donc dans un an. Et en attendant, je ne peux pas m'inscrire à Pôle Emploi !"

Quant aux représentants des salariés actuels, ils ne cachent pas leur pessimisme. Via le CSE, le comité social et économique, ils ont rendu un avis négatif sur les deux projets de reprise. Celui du groupe Inteva car la procédure pose de sérieuses questions éthiques, estime Eddy Roux, délégué CFDT sur le site d'Esson. "C'est la porte ouverte à une sorte de fraude, assène-t-il. On fait des dettes, on dépose le bilan, les contribuables payent les dettes, et l'entrepreneur repart gaiement, tout est épuré, même si la gestion n'était pas bonne..." Les syndicats estiment enfin que le projet "Motus" ne présente pas suffisamment de garanties financières alors que le rachat est estimé à un million d'euros. Décision, donc, le 2 octobre.

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