Restaurants encore fermés : "Nous n'avons aucune perspective" tonne Alain Guillou, président de l'UMIH 87
Alors qu'une réunion avait lieu mardi après-midi à Bercy, les restaurateurs sont toujours aussi inquiets. Il n'est pas prévu de réouverture d'ici le 20 janvier, comme annoncé il y a quelques mois. "Nous sommes en colère, a réagi ce matin Alain Guillou, le président de l'UMIH 87.
Le Premier ministre doit le confirmer jeudi, lors d'une conférence de presse. Mais les restaurateurs le savent déjà : ils se résignent à ne pas rouvrir le 20 janvier. "L'ouverture prévue n'aura pas lieu" a confirmé ce mercredi matin Alain Guillou, le président de l'UMIH, l'Union des Métiers de l'Industrie Hotelière en Haute-Vienne, sur France Bleu Limousin.
C'est toute une filière qui est désorganisée
"On peut comprendre cette décision" explique Alain Guillou, liée à la nouvelle variante du coronavirus découverte depuis quelques semaines. "Mais cette situation ne peut pas perdurer. Nous n'avons pas de perspective. Nos établissements sont à l'arrêt, pour certains depuis un an" rappelle Alain Guillou. "Si nous n'avons pas une date précise, nos salariés resteront-ils dans nos entreprises ?" Ce que craint Alain Guillou également, c'est une fuite des talents, et des filières qui "sont très inquiètes".
"Nous sommes à la veille de drame humains"
Beaucoup d'établissements risquent de mettre la clé sous la porte. Mais, là encore, c'est compliqué. "La plupart de nos collègues ont travaillé toute une vie" explique Alain Guillou, tout cela pour que "la valeur de leur commerce soit à zéro. S'ils veulent vendre, il faut trouver un acheteur, ce qui est déjà complexe, et ensuite, la valeur de leur entreprise est quasi-nulle."
Pas de manifestation prévue bientôt
Comment réussir à obtenir gain de cause auprès du gouvernement ? Faut-il organiser des manifestations ? Alain Guillou n'en est pas sur. " Nous avons fait une manifestation à Paris le 14 décembre. Elle n'a pas eu l'effet escompté. Nous ne sommes pas bons pour manifester. Pour trouver des solutions, aujourd'hui, le meilleur moyen c'est de travailler avec les services de l'Etat et les collectivités territoriales sur nos départements" conclut le représentant des professionnels.