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Retraite : les bénéficiaires des TUC réclament que leurs heures de travail soient comptabilisées

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Les travaux d'utilité collective (TUC), mis en place entre 1984 et 1990, ne comptent pas dans le calcul de la retraite. Les Français concernés réclament que l'Etat prenne en compte ces heures travaillées.

Les 350.000 Français qui ont signé des contrats TUC travaillaient en maisons de retraite, dans les écoles, ou encore en mairie. Les 350.000 Français qui ont signé des contrats TUC travaillaient en maisons de retraite, dans les écoles, ou encore en mairie.
Les 350.000 Français qui ont signé des contrats TUC travaillaient en maisons de retraite, dans les écoles, ou encore en mairie. © Maxppp - MAGNIEN Patrice

L'acronyme n'est pas connu des plus jeunes générations. Les TUC, travaux d'utilité collective (et pas les biscuits apéritif du même nom), refont parler d'eux en période présidentielle. Ces contrats aidés mis en place entre 1984 et 1990 ne sont pas pris en compte dans le calcul de la retraite et de plus en plus de Français, qui avaient signé ce type de contrat à l'époque, s'en inquiètent.

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350.000 personnes concernées

Ils avaient été lancés par le gouvernement de Laurent Fabius pour endiguer rapidement et à moindre coût le chômage. Les TUC étaient alors proposés aux personnes sans emploi par l'ANPE (l'ancien Pôle emploi). On pouvait travailler en maison de retraite, dans des écoles ou en mairie, pendant plusieurs mois et même plusieurs années. Pendant six ans, 350.000 personnes sont passées par les TUC et certaines d'entre elles approchent aujourd'hui l'âge de départ à la retraite. Sauf qu'elles s'aperçoivent que ces heures travaillées lors de leurs travaux d'utilité collective n'apparaissent pas dans leur relevé de carrière. 

Témoignage TUC - Facebook/TUC, les oubliés de la Retraite
Témoignage TUC - Facebook/TUC, les oubliés de la Retraite

Un an de contrat sans cotiser

Kadija a fait le ménage dans un lycée de l'Yonne pendant un an, en 1986. A 19 ans, elle avait signé un contrat TUC, mais 35 ans plus tard ces heures ont disparu alors qu'elle commence à faire le calcul de ses trimestres pour partir en retraite. "J'ai 54 ans et j'ai peur, explique-t-elle au micro de franceinfo. Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir jusqu'à 65 ans parce que je suis tracassée. Qu'ils nous aident, qu'ils nous rendent nos trimestres !"

Elle n'est pas la seule à le réclamer, les anciens TUC se fédèrent sur les réseaux sociaux depuis une dizaine d'années. D'autant plus en ce moment, période d'élection présidentielle. Fin de non recevoir du gouvernement et de la majorité qui répondent que les TUC avaient un statut de stagiaires et ne cotisaient donc pas pour leur retraite. Un refus qui s'explique aussi par le trop faible montant du salaire touché dans le cadre de ces contrats aidés, selon l'administration. Ils n'ont donc pas assez cotisés pour faire valoir ces heures.

Les anciens TUC appellent à la solidarité nationale pour que l'Etat prenne en compte leurs anciens contrats. Une pétition en ligne il y a neuf mois, elle a recueilli plus de 500 signatures.

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