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Rouen : l'Union des métiers de l'hôtellerie lance une pétition contre la fermeture des bars à 22h

Suite à la fermeture des bars à 22 heures à Rouen et dans 18 communes de l'agglomération entre lundi 28 septembre et le samedi 10 octobre, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de Seine-Maritime a lancé une pétition pour rouvrir les bars respectueux des protocoles sanitaires.

L'UMIH 76 a lancé une pétition contre la fermeture des bars à 22h à Rouen et dans 18 communes de la métropole L'UMIH 76 a lancé une pétition contre la fermeture des bars à 22h à Rouen et dans 18 communes de la métropole
L'UMIH 76 a lancé une pétition contre la fermeture des bars à 22h à Rouen et dans 18 communes de la métropole © Radio France - Anthony Raimbault

À Rouen et dans les 18 communes de l'agglomération concernées par la fermeture des bars à 22 heures à compter de ce lundi 28 septembre, les barmens ont prévu de se réunir ce mardi 29 septembre pour envisager des alternatives et mettre sur pied une contestation, comme à Marseille. L'UMIH de Seine-Maritime a par ailleurs lancé une pétition sur Change.org pour demander l'ouverture des bars rouennais respectueux du protocole sanitaire après 22 heures.

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Invité de France Bleu Normandie ce lundi matin, Pierre Guéret, chef d'entreprise à la tête d'une salle de sport (fermée depuis samedi sur décision préfectorale car Rouen est en "alerte renforcée" ), d'un bar et de plusieurs hôtels et restaurants, également vice-président de l'UMIH 76 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), est très clair : "On demande purement et simplement le retrait du décret des fermetures à 22 heures, c’est une position un peu rare parce que l’UMIH en général est plutôt dans une phase de négociation et de concertation, là, c’est la première fois qu’on est vraiment en opposition, des indépendants vont certainement monter au créneau, je crois que la grogne est très très forte !"

"On demande purement et simplement le retrait du décret !"

Cette fermeture des bars à 22 heures du lundi 28 septembre jusqu'au 10 octobre va creuser un peu plus les trésoreries, explique Pierre Guéret : "Sur mon chiffre d’affaires entre les mois de janvier et de septembre, il va y avoir une perte d’environ 3 millions d’euros, l’impact va être énorme sur notre activité 2020 ! Avec les dernières mesures mises en place, entre l’activité sportive de ma salle de sport suspendue, on a 8 personnes placées en chômage partiel, et avec le bar "L'Euro café", place du vieux marché, on va lancer d’abord une activité sur une semaine pour voir ce que ça donne et si on voit que l’activité est vraiment trop faible, il sera préférable de mettre tout le monde en activité partielle donc ça ferait entre 15 et 18 personnes."

Pierre Guéret a joué le jeu pendant le confinement et a accepté la décision mais ces nouvelles restrictions sont démesurées : "Au confinement, tout le monde avait compris l’importance de se mettre en activité partielle, ça a duré 2 mois et demi, tout le monde est reparti sauf l'un de mes hôtels où l’activité n’est pas du tout repartie, donc l’activité est sur une baisse de -15% en moyenne, et les dernières mesures en rajoutent encore un petit peu."

Le dispositif d'aides mis en place par le gouvernement est insuffisant, aux yeux de Pierre Guéret : "Le problème, c’est qu’il reste toujours des charges fixes, notamment les loyers. Aujourd'hui, la position du gouvernement sur les loyers est un peu compliquée, il n’y a pas de choses très claires là-dessus." 

"Le vrai cluster sera dans les appartements, pas dans les bars !"

Dans le Journal du dimanche datant du 27 septembre, des médecins appellent à respecter scrupuleusement les mesures mises en place sinon "c'est une deuxième vague bien plus difficile à gérer pour les hôpitaux et les services de réanimation que la première" qui attend la France. Pierre Guéret en a conscience mais s'interroge : "La deuxième vague, c’est vrai qu’on en entend parler depuis plusieurs mois, moi j’ai l’impression que les bars mettent en place au maximum les mesures barrières avec le gel et les distances, je ne dis pas qu’il n’y a pas d’exagération mais je crois que le gouvernement devrait sanctionner ceux qui ne jouent pas le jeu et laisser fonctionner ceux qui appliquent les mesures puisque ce qui va se passer, c’est qu’à 22 heures, les jeunes ne vont pas rentrer chez eux sagement, ils vont aller dans les appartements finir de faire la fête jusqu’à pas d’heure et donc le vrai cluster sera là, il ne sera pas dans les bars !"

Plutôt que de pénaliser les bars, Pierre Guéret suggère plus d'investissements dans les hôpitaux : "L’activité partielle a coûté 40 milliards à la France, la fermeture des bars (parce qu’une partie des bars ne rouvrira pas), ça va recoûter de l’argent, et je pense qu’idéalement il aurait mieux valu investir dans du matériel au CHU plutôt que d’avoir cette approche court-termiste. On a un peu l’impression que notre profession est montrée du doigt, c’est toujours un peu les mêmes sur lesquels on va taper, c’est un peu fatigant, la fermeture entre 22 heures et 2 heures du matin, c’est entre 50 et 70% de l’activité donc je pense qu’une partie des bars ne rouvrira pas."

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