Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Reconfinement : un coup dur pour les boutiques du centre ville de Metz ce jeudi

- Mis à jour le
Par

Les Messins avaient 24h pour faire leurs achats dans les commerces "non-essentiels" qui ferment ce jeudi soir avant le début du nouveau confinement national pour endiguer la reprise de l'épidémie de coronavirus. Les commerçants craignent déjà de ne pas rouvrir à temps pour Noël.

Les messins se précipitent chez un opérateur télécoms avant la fermeture ce jeudi Les messins se précipitent chez un opérateur télécoms avant la fermeture ce jeudi
Les messins se précipitent chez un opérateur télécoms avant la fermeture ce jeudi © Radio France - Natacha Kadur

Ils étaient plusieurs dizaines de clients à attendre devant la boutique d'un opérateur télécoms de la rue Serpenoise à Metz ce jeudi matin, au lendemain de l'annonce d'un nouveau confinement national prévu pour quatre semaines, annoncé par Emmanuel Macron ce mercredi. 

Publicité
Logo France Bleu

D'autres espéraient fébrilement de passer à temps pour un dernier coup de ciseau chez le coiffeur, du côté de la rue des Clercs. Même le centre des impôts était pris d'assaut. Le confinement annoncé doit pourtant permettre de maintenir tous les services publics ouverts. Mais Samia, dans la file d'attente, panique à l'idée de devoir tout accomplir en 24 heures avant le confinement : " On n'a pas le temps de remettre les choses en ordre ".

Laura est venue au centre ville avec ses trois enfants pour les courses de dernière minute :" Comment on fait s'ils abiment leurs chaussures ? Je préfère aller dans une petite boutique aujourd'hui où il y a quatre ou cinq personnes, plutôt que dans les grandes surfaces où il y a beaucoup de monde. Là, je pense qu'ils sont tous en train d'acheter des pâtes et du papier toilette ! "

Des chaussures.. et un dernier petit Mac Do à emporter ! - Laura, maman de trois enfants

Au magasin d'esthétique Peggy Sage, rue Serpenoise, on a vu défiler les premières clientes qui se préparent à rester chez elles pendant un mois. " Elles viennent pour acheter de quoi s'épiler à la maison ou poser du vernis permanent ", témoigne la responsable. 

D'autres viennent par solidarité, comme Nina et ses deux adolescents, en plein essayage dans la boutique Arizona : "Je ne viens pas seulement dans l'urgence mais surtout par principe, pour dépenser mon argent chez les commerçants de Metz. On a envie que ces petites structures puissent vivre aussi après".

Arizona habille les jeunes dans la rue des clercs depuis plus de 30 ans
Arizona habille les jeunes dans la rue des clercs depuis plus de 30 ans © Radio France - Natacha Kadur

François, le gérant de L'Arizona, une institution de la rue des Clercs, est philosophe : 

Content ou pas ça ne change rien. Commerce indépendant, on souffre, mais je préfère fermer et voir mes clients en vie.

Les coiffeurs à Metz très sollicités avant la fermeture pour le confinement
Les coiffeurs à Metz très sollicités avant la fermeture pour le confinement © Radio France - Natacha Kadur

Chez les commerçants, le moral est au plus bas. Entre colère et résignation, certains craignent déjà de ne pas rouvrir à temps pour Noël, une période cruciale pour regonfler leur chiffre d'affaire. Pas de télétravail possible pour Béatrice, qui travaille à la boutique de chaussures Rieker et vit cette situation comme une injustice : " Je ne comprends pas que les petits commerces de proximité  ferment alors que les grandes surfaces restent ouvertes et que les gens continuent d'avoir besoin de se vêtir, de s'approvisionner...

La boutique de chaussures Rieker va tenter de sauver un peu son activité par la vente en ligne
La boutique de chaussures Rieker va tenter de sauver un peu son activité par la vente en ligne © Radio France - Natacha Kadur
loading
La boutique de photographie indépendante Photo Palace, 60 ans d'existence à Metz, ne fait pas partie des commerces essentiels.
La boutique de photographie indépendante Photo Palace, 60 ans d'existence à Metz, ne fait pas partie des commerces essentiels. © Radio France - Natacha Kadur

Même son de cloche pour François Rollinger, gérant du Photo Palace, qui perçoit dans cette situation une concurrence déloyale : 

loading

Les rideaux se ferment ce jeudi pour quatre semaines dans l'espoir d'une ré-ouverture début décembre. 

Publicité
Logo France Bleu