Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique) : grève illimitée chez un sous-traitant d'Airbus
Les salariés d'Omega systemes sont en grève illimitée depuis le 5 janvier à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique). La direction prévoit de supprimer 29 emplois sur les 77 de cette entreprise qui travaille pour Airbus.
A Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique), une partie des salariés de l'entreprise Omega systemes est en grève illimitée depuis le 5 janvier. Une dizaine des 77 salariés de ce sous-traitant de l'aéronautique - qui fait de la découpe de matériaux composites - a stoppé le travail pour exiger de meilleures conditions de départ avec le plan social qui se profile. La direction compte supprimer 29 emplois en raison de la baisse d'activité liée à la crise sanitaire et économique.
On a perdu 70% de notre activité
"Notre client principal, c'est Airbus, donc on a perdu 70% de notre activité", explique Christophe Roguin, le secrétaire du comité social et économique (CSE) de l'entreprise. "Donc on sait qu'un plan social était quasiment nécessaire. Mais on se bat pour que les salariés partent dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire avec des primes qui leur permettent de voir venir parce qu'on sait bien, vu le contexte économique, que ce sera difficile de retrouver du travail."
Pendant le premier confinement, on a travaillé 7/7 jours et 24/24h pour sortir un million de masques par semaine !
C'est ce qui inquiète beaucoup Nicolas. Il travaille chez Omega systemes avec sa femme. Ils ne savent pas encore s'ils feront partie des licenciés mais ils se posent beaucoup de questions. Ils ont un enfant de trois ans et une maison à payer. Surtout, Nicolas voudrait une contrepartie à tous les efforts faits lors du premier confinement. "On s'est mis à faire des masques, on a changé nos horaires, on a formé des gens, on a travaillé 7/7 jours et 24/24h pour sortir un million de masques par semaine ! Et on nous remercie comme ça derrière ? Les gens étaient là pour remonter l'entreprise et, aujourd'hui, il n'y a plus personne pour nous. Ils veulent nous faire partir avec trois fois rien, il n'en est pas question !"
Pour obtenir de meilleures primes, les salariés en grève bloquent les entrées et les sorties de camions. La direction envisagerait une action en justice pour les déloger.