Saintes : 120 manifestants déterminés à ne pas "laisser pourrir" la lutte contre la réforme des retraites
Près de 120 personnes étaient réunies ce samedi à Saintes, pour protester contre la réforme des retraites. Une "soupe populaire" était organisée près de la permanence du député La République en Marche de la circonscription.

"Retrait, retrait, de la retraite à points" : voilà l'un des slogans qui a résonné ce samedi 28 décembre dans les rues de Saintes. Près de 120 personnes ont défilé, comme dans plusieurs villes en France, contre le projet de réforme des retraites, avant de participer à une "soupe populaire" à proximité de la permanence du député La République en Marche, Jean-Philippe Ardouin. Objectif pour les manifestants : rester mobilisés en cette période de fêtes de fin d'année, pour espérer remporter le bras de fer entamé avec le gouvernement. D'ailleurs les cheminots de Saintes ont annoncé ce samedi la reconduite de leur grève au moins jusqu'à lundi.

Des manifestants qui dénoncent une "stratégie du pourrissement"
Le mouvement de grève contre la réforme des retraites en est à son 24e jour ce samedi. Il dépasse donc, en durée, la mobilisation de 1995. Du côté des syndicalistes qui défilent on le reconnaît : il n'est pas toujours simple de maintenir la grève dans un temps aussi long. D'abord parce que le mouvement engendre un manque à gagner pour ceux qui se mobilisent - il se situe par exemple entre 1 200 euros et 1 500 euros pour Nicolas, cheminot (CGT) à Saintes. Ensuite parce que le gouvernement joue, d'après plusieurs manifestants, "la stratégie du pourrissement" : selon ceux qui se mobilisent, l’exécutif chercherait à ternir l'image des cheminots auprès du grand public.
"Ils font la trêve des discussions, la trêve des négociations, et ce serait nous les fautifs ? - Nicolas
Certains manifestants craignent également que l'absence de réponse de la part du gouvernement entraîne une exaspération du côté des grévistes : "Il va y avoir tellement de mécontentement qu'il risque d'y avoir des débordements" redoute Dominique Vrignaud, agent SNCF, membre de la CGT.

Un député aux abonnés absents ?
À Saintes, les cheminots ont également organisé ce samedi une "soupe populaire" à proximité de la permanence du député de la majorité Jean-Philippe Ardouin. Une action symbolique à destination du grand public explique Jérôme, cheminot à Saintes : "On ne fait pas que bloquer, on veut aussi avoir des gens avec nous, dans le mouvement, qui nous soutiennent". Interpellé devant sa permanence par plusieurs manifestants, le député Jean-Philippe Ardouin n'a pas répondu. Et pour cause : il ne se trouvait pas sur place. Comme indiqué sur la porte, sa permanence parlementaire est fermée quelques jours, en cette période de fêtes.
