Saira Seats : le tribunal de commerce de Saint-Étienne ordonne une procédure de sauvegarde
L'audience de ce mardi 5 septembre aura donc été la bonne pour les salariés de Saira Seats, à Andrézieux-Bouthéon. Le tribunal de commerce de Saint-Étienne ouvre une procédure de sauvegarde pour l'équipementier ferroviaire. L'avenir s'éclaircit pour les 150 salariés du site.

Saint-Étienne, France
Les salariés de Saira Seats avaient le sourire à la sortie du tribunal de commerce de Saint-Étienne, ce mardi après-midi. La justice vient d'ouvrir une procédure de sauvegarde pour débloquer la situation de l'équipementier ferroviaire, installé à Andrézieux-Bouthéon.
Depuis plus d'un an, l'entreprise subissait les difficultés de son actionnaire italien, Tosoni, et ce, malgré la bonne santé financière du site ligérien. La décision du tribunal stéphanois redonne donc de l'espoir aux 150 salariés de Saira Seats. En effet, la procédure de sauvegarde devrait permettre à l'entreprise de poursuivre son activité : une période d'observation a été fixée jusqu'à février 2018. Par ailleurs, le dossier passe sous la loi française et ne sera plus géré depuis l'Italie. Une victoire pour Jean-Pierre Marmeisse, le trésorier du CE : "Les Italiens depuis 14 mois traînent les pieds, ils ne veulent pas nous vendre. Là, maintenant, cela va se décanter sur trois mois."
Jean-Pierre Marmeisse, trésorier du CE
Quel repreneur pour Saira Seats ?
Un administrateur judiciaire a été nommé. C'est désormais lui qui va jouer les intermédiaires avec un ou des éventuel(s) repreneur(s), puisqu'ils seraient cinq sur les rangs. Saira Seats va également pouvoir partir en quête de nouveaux clients, de nouveaux marchés - pourquoi pas dès la mi-septembre, avec un contrat en vue avec Alstom. "Ça urgeait", explique encore Jean-Pierre Marmeisse. "Si on n'avait pas eu cette décision aujourd'hui, on n'aurait pas eu le prochain marché et on coulait début novembre."