Sncf : le technicentre de Saint-Pierre-des-Corps s'agrandit
Le centre technique de la SNCF à Saint-Pierre-des-Corps est en travaux. Un nouveau bâtiment sort de terre. Il va permettre à plusieurs corps de métier de travailler sur le même train. Les wagons pourront aussi tous entrer d'un seul coup, sans être séparés les uns des autres.
Saint-Pierre-des-Corps, France
Coincé entre deux grands bâtiments industriels en brique rouge et une voie avec des vieux wagons à moitié désossés, le bâtiment ressemble pour l'instant plus à une piscine en béton qu'à un atelier tout neuf. Pourtant, on peut y voir les débuts du projet assez monumental : 4 000 mètre carré au sol, 150 mètres de long, 26 de large et 13 de hauteur sous plafond. Trois niveaux différents permettent d'accéder facilement à toutes les parties du train. "On va pouvoir travailler en-dessous du train, sur les faces latérales, sur le toit et aussi à l’intérieur au même moment", explique Laurent Marais. Il est chargé des transformations du technicentre et donc des travaux. Le bâtiment doit être fini pour septembre prochain et les premiers trains devraient arriver vers la mi-septembre, surtout des TER et des transiliens.
Des bonnes perspectives pour le ferroviaire
Ce projet, qui coûte 12 millions d'euros à la SNCF, va permettre au technicentre de se développer. Selon Nicolas Mortier, son directeur, il y a 1 000 rames à rénover d'ici à 2030. Le carnet de commande est, lui, plein jusqu'à cette date. La plupart des wagons achetés entre 2000 et 2010 arrive au milieu de leur vie. Un milieu de vie qui rime avec une rénovation de fond en comble. Et ce n'est pas fini. Il y a encore des perspectives de croissance, notamment avec le développement d'un ferroviaire durable. "Le deuxième enjeu est celui de l'arrivée dans les villes", assure Nicolas Mortier. Comme Paris à son métro, tram et RER, les villes se dotent de plus en plus d'un réseau ferroviaire de proximité estime-t-il. Et qui dit train, dit aussi maintenance. Le directeur du technicentre est donc confiant même pour après 2030. Pour y faire face, des embauches sont prévues. Seule inconnue : quel va être le choix de l'état ? Soit rénover les voitures existantes, soit acheter de nouveaux trains, notamment à hydrogène.