Soupçons de malversations à l’AGS : les ex Ardennes Forges sous le choc
Ils se disent écœurés ! Les anciens salariés d'Ardennes Forges, à Nouzonville, viennent d'apprendre qu'il y a des soupçons de malversations au sein de l'AGS. C’est cette même agence qui leur demande depuis des années le remboursement d’indemnités trop payées.

La nouvelle, publiée la semaine dernière dans plusieurs journaux, dont Le Monde, a provoqué un vrai choc chez les anciens salariés d’Ardennes Forge : l’AGS, régime de garanties des salaires, fait l’objet de deux plaintes pour des malversations financières. C’est pourtant cet organisme qui demande depuis des années aux ex Ardennes Forge de rembourser des indemnités de licenciement trop payées.
Tout n'est pas remboursé
L’AGS est chargée de verser des indemnités aux personnes licenciées, ou leurs salaires, quand une entreprise fait faillite et qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. Les 47 ex salariés de l’entreprise, qui étaient implantée à Nouzonville, se battent, eux, depuis dix ans, parce que l’AGS leur demande de rembourser des trop payés. Les anciens patrons américains, condamnés pour travail dissimulé, ne les avaient pas correctement déclarés. Entre 6 000 et 24 000 euros à rembourser selon les cas. Après négociations, 86 000 euros au total. Pour 14 des 47 salariés, d'ailleurs, ce n'est pas encore fini.
"Si c'est vrai, ce serait un véritable scandale" - Rémy Petitjean, président des l'association les indignés d'Ardennes Forge
Ils viennent donc d'apprendre que l'AGS, gérée par des organisations d'employeurs, est l'objet de deuxplaintes déposées par le Medef et la CPME. D'après un audit, il y aurait eu de « petits arrangements entre amis », pour un montant qui pourrait atteindre le million d'euros. Rémy Petitjean, le président de l'association « les indignés d’Ardennes forge" prend les précautions d’usage. Il faut que la justice passe, mais pour lui, si cette histoire est vraie, c’est un véritable scandale : « c’est un gros sentiment de dégoût. Ils ne nous ont pas lâchés pendant près de huit ans. Nous, on est honnête, tous les mois, on rembourse l’AGS. Rémy Petitjean est d'autant plus écœuré que jusqu'ici, c'est la solidarité qui a permis aux anciens salariés de faire face à leurs dettes : « le département, comme des communes ou des particuliers, ont mis le main à la poche pour nous sortir de ce guêpier. Et tout ça pourquoi ? ».