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Saint-Florent-sur-Cher : François Ruffin à la rescousse des Comatelec

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Le député de La France Insoumise François Ruffin voit dans la fermeture de Comatelec, spécialisée dans les luminaires de ville, un symbole de " l'inaction " du gouvernement. La fermeture des ateliers de Saint-Florent-sur-Cher a été annoncée mi-juin pour transférer la production en Espagne.

François Ruffin a lancé une " commission d'enquête officieuse et décentralisée " qui passait par Comatelec à St-Florent sur Cher François Ruffin a lancé une " commission d'enquête officieuse et décentralisée " qui passait par Comatelec à St-Florent sur Cher
François Ruffin a lancé une " commission d'enquête officieuse et décentralisée " qui passait par Comatelec à St-Florent sur Cher © Radio France - Michel Benoit

Le député de La France Insoumise François Ruffin était ce jeudi dans le Cher, à Saint-Florent-sur-Cher, pour soutenir les salariés de Comatelec. Le groupe a annoncé à la mi-juin la fermeture de l'usine. 93 emplois seront supprimés sur les 140 rattachés au site, mais l'usine dispose encore d'un beau carnet de commandes de 18.000 pièces. Pour François Ruffin, le président de la République doit mettre en conformité les paroles et les actes. "Comatelec, c'est un symbole. C'est la production de luminaires de ville qui va partir en Espagne à un moment où le président de la République nous dit que c'est une folie d'aller produire à l'autre bout du monde ou à l'autre bout du continent, au moment où le ministre de l'Economie ne cesse de parler de relocalisation. Il faut mettre les élus politiques au pied du mur en leur demandant s'il vont encore faire les Ponce Pilate. Ils pourraient décider que les commandes publiques cessent de passer par Comatelec. Ils pourraient refuser d'homologuer le plan social."

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L'usine Comatelec de St-Florent sur Cher est en grève depuis une semaine.
L'usine Comatelec de St-Florent sur Cher est en grève depuis une semaine. © Radio France - Michel Benoit

Les salariés de Comatelec sont en grève depuis une semaine. Les discussions sur le plan social se passent mal. Les salariés ne reprendront pas le travail tant que la direction n'aura pas fait un effort sur la prime supra légale. "On réclamait un coefficient de deux, on veut bien descendre à 1,8, précise Christophe Amichaud, délégué au CSE. Cela représenterait un bonus de six à sept mois de salaire en supra légal pour les personnes licenciées. Sachant que si on continue de travailler jusqu'à la fin de l'année, malgré cette somme à sortir, la direction aurait encore du bénéfice. Il faut qu'ils arrêtent de dire qu'ils ne peuvent pas la financer. Comatelec a fait 10 millions d'euros de bénéfices l'an dernier pour un chiffre d'affaires de 90 millions ! "

Une délégation de l'usine Rosières qui doit fermer à Lunery, était présente.
Une délégation de l'usine Rosières qui doit fermer à Lunery, était présente. © Radio France - Michel Benoit

La direction a lâché du lest sur la durée du congé de reclassement portée à 22 mois pour les plus de 55 ans mais la vraie question pour François Ruffin, c'est d'impliquer l'Etat pour que les entreprises ne délocalisent plus. "Elle est où la rupture promise au printemps par Emmanuel Macron ? Il faut que Comatelec aille manifester à Paris s'ils veulent que le gouvernement s'intéresse à eux." 

François Ruffin, le député LFI, entouré des salariés de Comatelec et d'autres entreprises dans la tourmente sur Saint-Florent sur Cher.
François Ruffin, le député LFI, entouré des salariés de Comatelec et d'autres entreprises dans la tourmente sur Saint-Florent sur Cher. © Radio France - Michel Benoit

Parmi les personnes présentes, des employés de Rosières, qui ferme à Lunery. Egalement une délégation de SNWM, toujours à Saint-Florent-sur-Cher. Le sous-traitant automobile est à vendre. Thibault Clément, délégué CGT, pose des conditions aux repreneurs potentiels. "On nous parle de deux repreneurs possibles, des repreneurs français : " La condition sine qua non pour être repris, c'est qu'on ne sabre pas dans les emplois. Il faut trouver quelqu'un de fiable pour que tout le monde continue de travailler." SNWM emploie 29 personnes.

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