Suppression de 450 postes au Printemps : des salariés manifestent à Paris
Une manifestation a rassemblé ce mardi à Paris une petite centaine de salariés de la chaîne de grands magasins Printemps. Ils se sont regroupés place d'Italie pour se recueillir devant un cercueil symbolique représentant les sites qui doivent fermer et les 450 suppressions d'emplois prévues.
Une petite centaine de salariés de la chaîne de grands magasins Printemps ont organisé une manifestation sous forme de faux enterrement mardi place d'Italie à Paris.
Ils se sont recueillis devant un cercueil symbolique qui représentait les sites qui doivent fermer et les 450 suppressions d'emplois prévues.
Ils ont défilé derrière une Marianne en robe blanche et bonnet phrygien rouge devant le cercueil, y déposant à tour de rôle chacun une fleur.
Ils avaient écrit "virés" sur leur masque. Certains portaient autour du cou où on pouvait lire : "Un Printemps précoce, des licenciements en hausse" ou encore "Des millions pour un PDG, des miettes pour les salariés".
"A nos regrettés magasins et salariés", pouvait-on lire sur une fausse pierre tombale posée face à un cercueil en bois sur lequel était inscrit le nom des différents membres de la "famille Printemps" concernés par la réorganisation du groupe.
La suppression de 450 postes est envisagée
Le 10 novembre 2020, la direction du groupe avait annoncé la fermeture de quatre magasins (Paris Place d'Italie, Le Havre, Strasbourg et Metz). Avec ceux du siège, jusqu'à près de 450 postes pourraient ainsi être supprimés.
"Le président nous a indiqué qu'il allait se rapprocher de la DRH et revenir vers nous", a indiqué Jean-Jacques Liebert, délégué syndical central CGT et coordinateur de l'intersyndicale (CGT-Unsa-CFDT notamment) au lendemain de la dernière réunion de négociation.
Selon lui, les conditions proposées pour le départ sont actuellement "inadmissibles" avec notamment "400 euros seulement d'indemnités supra-légales par année d'ancienneté".
Le groupe Printemps est en difficulté depuis plusieurs années
Fondé en 1865, le groupe Printemps détient 19 grands magasins en France à son nom, ainsi que huit Citadium, spécialisés dans le sport. Les difficultés sont anciennes.
Propriété jusqu'en 2005 du groupe PPR, l'enseigne est depuis 2013 pilotée par des actionnaires qataris du fonds Disa qui ont placé à sa tête un nouveau président en novembre afin de "relancer la croissance, accélérer l'internationalisation et la digitalisation du groupe".