Suspension du chantier de Saint-Pierre-de-Colombier : quarante licenciements ?
Le patron de la principale entreprise qui doit bâtir l'église à Saint-Pierre-de-Colombier sort de son silence. Il estime qu'il devra licencier quarante salariés si le chantier ne reprend pas.
En juin dernier, la préfète de l'Ardèche proposait à la famille missionnaire de Notre Dame, une congrégation catholique de suspendre le chantier de l'église, le temps de trouver un accord avec les opposants au projet. Fin septembre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili envoyait un courrier à la préfète de l'Ardèche lui demandant de faire réaliser à la famille missionnaire une étude environnementale sur plusieurs mois tout en maintenant les travaux à l'arrêt. Tout est en règle et une minorité fait arrêter un chantier. José Ferreira, le patron de la principale entreprise qui intervient sur le chantier.
Une lettre au ministre de l'économie
José Ferreira a été choisi par la famille missionnaire pour bâtir cette église qui devrait accueillir 3.500 fidèles. Pour ce projet dont les travaux ont commencé en 2019, il a refusé plusieurs chantiers puisque celui-ci nécessite une mobilisation d'une grande partie de ses salariés. Il a par ailleurs acheté du matériel. Avec l'arrêt du chantier, il se retrouve sans travail et explique que quarante emplois sont menacés.
"Je me fous des indemnisations, je veux juste faire travailler mes salariés et ne pas les licencier." - José Ferreira.
José Ferreira vient d'écrire au ministre de l'économie. Il ne comprend pas comment on peut arrêter un chantier alors que le permis de construire a été accordé et que tout est en règle.