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Manifestations syndicales, gilets jaunes, black blocs, forces de l'ordre : à quoi faut-il s’attendre pour le 1er-Mai ?

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Passés au second plan depuis la crise des "gilets jaunes", les syndicats veulent se faire entendre ce 1er-Mai ce mercredi alors que les autorités redoutent "1.000 à 2.000 activistes radicaux" et leur convergence avec des "gilets jaunes" radicaux à Paris où 7.400 forces de l'ordre seront déployées.

Les défilés du 1er-Mai avaient été émaillés d’incidents à Paris en 2018
Les défilés du 1er-Mai avaient été émaillés d’incidents à Paris en 2018 © AFP - ALAIN JOCARD

A quoi faut-il s’attendre pour les manifestations du 1er-Mai ? L'an passé, entre 143.500 et 210.000 personnes ont défilé à travers toute la France pour la fête du Travail. selon un communiqué. 

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Cette année, ce rendez-vous traditionnel des syndicats et des travailleurs s’annonce particulièrement tendu en plein mouvement des "gilets jaunes" alors que les casseurs veulent en faire une "journée d'apocalypse".

Les syndicats veulent se faire entendre

La CGT, FO, la FSU, Solidaires, l'Unef et l'UNL ont appelé à un défilé afin d'"amplifier les batailles pour que les urgences sociales et climatiques soient enfin prises en compte par le gouvernement et le patronat".

Dans un communiqué, ils préconisent "une forte journée de mobilisation (...) pour l'amélioration des droits des travailleurs-se-s, pour le progrès social, la paix et la solidarité internationale". 

Ils manifesteront ensemble à Paris dans l'après-midi de Montparnasse à la place d'Italie en passant par les boulevards de Port-Royal, Saint-Marcel et de l'Hôpital. Un parcours fortement sécurisé où tous les commerces, débits de boissons et restaurants devront être fermés le temps de la manifestation

Deux axes de délestage sont prévus, l'un par les boulevards Saint-Jacques et Auguste-Blanqui et l'avenue des Gobelins, et l'autre par les avenues de l'Observatoire et Denfert-Rochereau.

Les syndicats "réformistes" organiseront une mobilisation propre, comme à l'accoutumée : la CFDT, la Fage, la CFTC et l'Unsa seront dans la matinée place de l'Odéon, également à Paris, avec comme mot d'ordre "pour une Europe sociale et environnementale".

Le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, ne se joindra pas au défilé parisien et manifestera à Marseille, selon son entourage. 

Entre 1.000 et 2.000 black blocs attendus

Les syndicats craignent que leurs revendications ne passent inaperçues alors que certains "gilets jaunes" et "black blocs" appellent à transformer Paris en "capitale de l'émeute" pour cette "journée d'apocalypse".

Les autorités redoutent la venue à Paris d'au moins "1.000 à 2.000 activistes radicaux" et leur convergence avec des "gilets jaunes" radicaux après de nombreux appels à transformer Paris en "capitale de l'émeute" auxquels le gouvernement entend répondre avec un dispositif "d'ampleur exceptionnelle", selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

De nombreux "ultra-jaunes" venus de province devraient se rendre mercredi à Paris, a appris franceinfo de sources concordantes, car ils ne sont parfois pas les bienvenus dans les défilés syndicaux "classiques" organisés dans plusieurs villes.

Los de la manifestation du 1er-Mai l'an passé, 1.200 black blocs avaient ravagé plusieurs commerces et du mobilier urbain notamment en incendiant un McDonald's face à la gare d'Austerlitz.

A Paris, 1.200 "black blocs" avaient perturbé le 1er-Mai l'an passé en vandalisant notamment un McDonald's
A Paris, 1.200 "black blocs" avaient perturbé le 1er-Mai l'an passé en vandalisant notamment un McDonald's © AFP - Guillaume Pinon / NurPhoto

C'est aussi en marge de ce défilé que l'ex-collaborateur de l'Elysée, Alexandre Benalla , avait commis des violences à l'encontre d'un couple.

7.400 policiers et gendarmes mobilisés à Paris, Macron veut une réponse "extrêmement ferme"

Plus de 7.400 membres des forces de l'ordre seront déployés mercredi lors de la manifestation du 1er mai à Paris, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui promet la "plus grande vigilance" face à la présence annoncée de "1.000 à 2.000 activistes radicaux".

50 unités des forces mobiles - à la fois des CRS et des gendarmes mobiles- seront déployées à Paris mercredi, sans compter les effectifs de police supplémentaires de la préfecture de police de Paris. Dans toute la France, 110 unités de forces mobiles, soit environ 8 000 hommes, seront déployés. Des contrôles préventifs seront menés dès ce mardi soir dans et aux abords des principales gares, stations de métro et RER de l'agglomération parisienne, a appris franceinfo de source policière.

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a souhaité que la réponse à l'encontre des "black blocs" et de ceux n'ayant pour objectifs "que le désordre et la violence" soit "extrêmement ferme" lors des manifestations du 1er-Mai, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Manifestations interdites dans certains secteurs

Plusieurs villes ont interdit les manifestations dans certains secteurs ce mercredi 1er mai. Les villes de Paris, Toulouse, Montpellier, Rennes ou encore Nancy font partie des autres points de vigilance de cette journée pour les autorités, a appris franceinfo de source policière. 

A Paris, le préfet de police Didier Lallement a interdit toute manifestation dans plusieurs secteurs, dont les Champs-Elysées, les abords de l'Assemblée nationale, du palais présidentiel  ainsi que le secteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Il a également interdit le cortège que souhaitaient organiser un groupe de "gilets jaunes" au motif qu'il "présente des risques de troubles à l'ordre public", selon l'arrêté publié par la préfecture de police de Paris. Ce cortège devait s'élancer de la place du Panthéon et se disperser sur la place du 18 juin 1940, à la limite entre les 6e et 15 arrondissements de la capitale.

Le parcours du défilé parisien est fortement sécurisé où tous les commerces, débits de boissons et restaurants devront être fermés le temps de la manifestation .

A Nancy, le préfet de Meurthe-et-Moselle a autorisé le défilé syndical mais interdit les rassemblements de gilets jaunes dans l'hypercentre.

A Lyon, le préfet du Rhône a pris un arrêté interdisant de manifester dans l'hyper-centre alors même que le traditionnel cortège syndical n'avait pas prévu d'y passer. Il sera donc interdit de manifester dans et autour la principale artère commerçante de la presqu'île, la rue de la République, de 11h à 20h.

A Caen, la préfecture du Calvados a annoncé que le centre-ville serait interdit à toute manifestation autre que celle déclarée par l'intersyndicale alors que des "gilets jaunes" disent vouloir se joindre au cortège. Pour "assurer la bonne tenue de cet événement (...) il a été décidé d'interdire tout autre rassemblement dans le centre-ville de Caen le mercredi 1er mai" de 9H00 à 23H00. Cette décision d'interdire le centre de la ville normande a été motivée par des appels à rassemblement lancés sur les réseaux sociaux par des groupes liés aux "gilets jaunes" selon un communiqué. 

A Rouen, après avoir indiqué à France Bleu Normandie qu'aucune restriction n'était prévue, le préfet de Seine-Maritime a finalement interdit les manifestations en centre-ville l'après-midi. Le traditionnel défilé du 1er mai syndical aura lieu le matin.

A Toulouse , l'accès de la place du Capitole est interdit aux manifestants.

A Bordeaux, où des gilets jaunes ont prévu de défiler aux côtés des syndicats, les manifestants ne seront pas autorisés à passer par le "triangle d'or" (le cours de l'Intendance, la place de la Comédie et la rue Esprit des Lois) dès 10h. Un deuxième arrêté préfectoral prendra effet à 15h avec une interdiction de se rassembler dans le centre-ville.

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