Emploi, salaires, services publics, libertés : les manifestations du 1er-Mai de retour samedi
Cette année, les manifestations seront autorisées pour le 1er-Mai, contrairement à l'an dernier, lors d'une fête du Travail en plein confinement strict. Plusieurs syndicats, associations et collectifs appellent aux rassemblements pour défendre les droits des travailleurs.
Le retour des traditionnels défilés du 1er-Mai, avec drapeaux syndicaux, haut-parleurs crachant slogans et chansons engagées et brin de muguet épinglé au revers du blouson, c'est pour cette année. Après une fête du Travail aux rues désertes l'an dernier, en plein confinement strict, les manifestations sont autorisées cette année, malgré l'épidémie de coronavirus. Plusieurs syndicats, associations ou collectifs appellent à descendre dans la rue, pour défendre leurs droits ou réclamer, par exemple, la fin de la loi sur la sécurité globale.
en direction de celle de la Nation, à l'appel de la CGT, de FO, de la FSU, de Solidaires et des mouvements de jeunesse Unef et UNL.
Une intersyndicale "pour l'emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde"
Les syndicats FO, CGT, FSU, Solidaires Unef et UNL ont ainsi appelé, la semaine dernière dans un communiqué commun, à faire du 1er mai une "journée de mobilisation et de manifestation", "pour l'emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés et la paix dans le monde".
Les quatre organisations réaffirment leur attachement au "droit constitutionnel de manifestation", alors que le contexte de crise sanitaire conduit à "limiter les libertés et le rôle pourtant essentiel du syndicalisme".
Les fonctionnaires appelés à manifester contre "la politique sociale régressive d'Emmanuel Macron"
Si l'appel de l'intersyndicale ratisse large, certains professionnels vont aussi manifester pour défendre leurs intérêts catégoriels.
C'est le cas des fonctionnaires : cinq syndicats de la Fonction publique (CGT, FO, FSU, FA-FP et Solidaires) ont appelé, ce lundi, à la mobilisation de tous les "agents publics, salariés, chômeurs, retraités et précaires" contre "la politique sociale régressive d'Emmanuel Macron". "C'est vrai pour l'ensemble de la société et particulièrement pour la Fonction publique", écrivent-ils dans un communiqué.
Ils dénoncent au passage les "suppressions (d'emplois) qui se poursuivent dans trop de secteurs, la remise en cause brutale de conquêtes sociales en matière de temps de travail et la mise en œuvre de restructurations qui mettent en péril l'exercice des missions publiques".
Les syndicats dénoncent également la dégradation du pouvoir d'achat des agents publics, et "exigent" une revalorisation des rémunérations de tous les agents et réclament à nouveau "de toute urgence, l'ouverture de véritables négociations salariales".
Les postiers appelés à une semaine d'actions pour dénoncer "mécontentement et colère"
L'ensemble des syndicats de La Poste, (CGT FAPT, CFDT, SUD PTT, FO, Unsa et CFTC) ont appelé, ce lundi, les postiers à se mobiliser le 1er mai. Les syndicats, qui s'unissent rarement dans ce secteur, appellent aussi à une semaine d'actions pour protester contre "la dégradation des conditions de travail". Dans un communiqué, l'intersyndicale propose aussi "la construction de mobilisations avec une journée de convergence des luttes dans la 2e quinzaine de mai", dont la date n'est pas encore arrêtée.
Les syndicats appellent parallèlement la direction de La Poste _à "revoir sa stratégie de réduction d'emploi pour apporter de réelles solutions aux postiers". "Le mécontentement, la colère sont palpables sur les lieux de travail et touchent toutes les catégories, sans exception, comme peuvent l'exprimer sous diverses formes des conseillers bancaires, des assistants sociaux, des infirmiers, des encadrants, des agents des services supports, des agents des services transverses, des chargés de clientèle, des facteurs..."_, dénoncent-ils.
Les opposants à la loi sécurité globale veulent "traquer les drones" des forces de l'ordre
La coordination "Stop loi sécurité globale", à l'origine d'une importante mobilisation contre ce texte controversé, a annoncé qu'elle allait continuer à s'opposer à cette loi qu'elle juge liberticide.
Arthur Messaud, porte-parole de la Quadrature du net, a donné "rendez vous le 1er mai", prévenant que les manifestants "traqueront" l'usage des drones par les forces de l'ordre, une des dispositions les plus critiquées de la loi, pour démontrer qu'ils portent atteinte aux droits fondamentaux.