Les Américains d'Honeywell prêts à céder l'usine MTS dans le Tarn-et-Garonne
À Laguépie près de Saint-Antonin-Nobleval, l'usine MTS de l'Américain Honeywell, 60 salariés, devrait voir plus clair dans son avenir. La maison-mère doit enfin installer un nouveau directeur local et accepterait à terme de revendre le site tarn-et-garonnais, ce qui rassurerait tout le monde.
C'est le dernier fleuron industriel des gorges de l'Aveyron : l'historique société Annic, devenue MTS, fabricant de chaussures de sécurité, leader européen dans son domaine, et présente dans le village de Laguépie (Tarn-et-Garonne) depuis 1977. En octobre dernier, nous vous parlions de ses difficultés et de la crainte d'un démantèlement. Plus de quatre mois après, la multinationale américaine Honeywell qui la possède semble disposer à coopérer et à relancer le site, pour mieux le revendre.
Embauches, nouveau directeur pour redresser le site et bien le vendre
D'après nos informations, les salariés sont retournés en "trois-huit", une quinzaine d'intérimaires a été embauchée. Ce vendredi 19 février, le PDG d'Honeywell France se serait même déplacé dans le Tarn-et-Garonne dans le but de recruter un nouveau directeur de site. La multinationale avait pourtant promis que ce recrutement interviendrait en novembre dernier. L'usine de Laguépie n'a plus de responsable local depuis janvier 2020.
Face à la montée des inquiétudes, les élus locaux (maire, Conseil Départemental du Tarn-et-Garonne, Région Occitanie) avaient alerté au plus haut niveau de la situation de MTS. Les services du Premier ministre seraient eux-mêmes intervenus pour faire pression sur les Américains. 40.000 nouvelles chaussures avaient été commandées en novembre. Et les représentants, soucieux de l'image du groupe international, ont voulu redresser la barre.
Il serait aujourd'hui question de redorer le blason de l'unité de production tarn-et-garonnaise pour à terme pouvoir la vendre dans les meilleures conditions. À défaut de liquider MTS, Honeywell serait en effet prêt à la céder, solution en faveur de laquelle penchait la Région Occitanie. Deux repreneurs potentiels se sont déjà fait connaître à l'automne dernier.