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Télétravail : approche "prudente" voire "réticente" des entreprises, selon une étude

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Fortement recommandé voire obligatoire depuis le début de la pandémie, le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant mais les entreprises restent "prudentes" voire "réticentes" à le généraliser selon une étude publiée début décembre.

Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant mais les entreprises restent "prudentes" voire "réticentes" à le généraliser selon une étude. Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant mais les entreprises restent "prudentes" voire "réticentes" à le généraliser selon une étude.
Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant mais les entreprises restent "prudentes" voire "réticentes" à le généraliser selon une étude. © Maxppp - Vanessa MEYER

Alors que le gouvernement pousse à recourir au télétravail pour enrayer la progression de l'épidémie de Covid-19, une étude de l'Agence nationale de l'amélioration des conditions de travail (Anact) publiée début décembre révèle que les entreprises restent "prudentes" voire "réticentes" à le généraliser. Lundi soir le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu'à la rentrée le recours au télétravail sera rendu "obligatoire" dans toutes les entreprises et pour tous les salariés pour lesquels c'est possible, à raison de trois jours minimum par semaine et, si possible, quatre jours. La ministre du Travail Elisabeth Borne mènera mardi une concertation avec les partenaires sociaux à ce sujet, a-t-il ajouté, précisant que la mesure prendrait effet "pour une durée de trois semaines".

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Un nombre croissant d'accords collectifs

Conséquence de la pandémie, le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant : 2.720 en 2021, selon les chiffres du ministère au 15 novembre, après 1.980 pour l'année 2020. "À la suite du premier confinement lié au Covid, de nombreuses entreprises" ont en effet "négocié leur premier accord de télétravail ou renégocié l'accord existant", selon les chercheurs de l'Anact, qui ont étudié 40 accords collectifs signés en 2020 issus de la base statistique D@ccord du ministère du Travail (Dares).  

Un Accord national interprofessionnel (ANI) du 6 novembre 2020 - "Pour une mise en œuvre réussie du télétravail" - a proposé un cadre général, complétant et prolongeant un précédent ANI datant de 2005. "Si ces textes marquent une augmentation depuis le début de la crise, la tendance à la hausse s'exprime depuis 2018 déjà (+30% annuel) alors que le télétravail n'est pas un thème de négociation obligatoire", relève cependant l'Anact.

"Prudence" et "réticence"

L'Anact dresse une typologie selon l'approche du télétravail qui transparaît dans les textes entre les "réticents", "prudents", "convaincus" et "expérimentateurs". Un tiers environ des accords étudiés propose un jour maximum de télétravail par semaine voire moins, et la moitié d'entre eux propose deux jours hebdomadaires maximum. 

Cela conduit "à penser que les accords de type 'réticents' ou 'prudents' restent majoritaires en 2020".  

"Droit au télétravail" ?

Les plus proactives sont les entreprises de 50 à 250 salariés qui représentent 40% de celles qui favorisent le télétravail. Celles de moins de 50 salariés ou de 250 à 1.000 sont ensuite représentées à part équivalente (25% chacune) et 10% ont plus de 1.000 salariés.  

S'agissant des secteurs d'activité, en 2020, les plus représentés sont l'industrie manufacturière et les activités spécialisées scientifiques et techniques (16%), les activités financières et d'assurance (11%), l'automobile (11%), l'information et la communication (8%).  

S'appuyant sur les accords conclus dans les TPE-PME, les chercheurs estiment qu'"avant la crise, (c'était) souvent l'approche individuelle du télétravail qui était mise en œuvre (...) avec une gestion au cas par cas des demandes", en lien avec des situations personnelles. 2020 et ses confinements marquent une évolution avec un télétravail appréhendé "comme la transposition des activités de bureau au domicile" mais pas encore perçu "comme une forme d'organisation du travail à part entière (...) mixant présentiel et distanciel". 

Interrogée dans l'étude, la syndicaliste Bénédicte Moutin, secrétaire confédérale CFDT chargée de la qualité de vie au travail, estime qu'en fonction de la "maturité" de l'entreprise, "on peut voir des accords qui étaient plutôt limitatifs basculer vers un 'droit au télétravail'", avec par exemple une "auto-planification des jours de télétravail par les télétravailleurs eux-mêmes".

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