Thionville : une centaine d'objets vintage exposés pour une vente aux enchères par l'association Solidari'Thi
L'association Solidari'Thi de Thionville exposait cette semaine une centaine d'objets vintage incluant Minitel, Game Boy, appareils photo argentiques pour une vente aux enchères « à l'envers » : les intéressés devaient déposer leur offre de prix dans une urne qui a été dépouillée ce samedi.
L'association Solidari'Thi de Thionville exposait cette semaine une centaine d'objets vintage incluant Minitel, Game Boy, appareils photo argentiques pour une vente aux enchères « à l'envers » : les intéressés devaient déposer leur offre de prix dans une urne qui a été dépouillée ce samedi. Une dizaine d'articles ont été acquis.
Yves Clément, président de l'association, explique avoir eu l'idée de cette vente à force de récupérer ces équipements désuets de la part de donateurs ou lors des enlèvements d'objets à domicile pratiqués par l'association : « Nous ne pouvions pas forcement les vendre car nous n'avons pas la clientèle pour ça », explique-t-il. Le fait de créer l’événement autour de cette vente d'enchères un peu particulière permet selon lui d'attirer des nouveaux profils de collectionneurs, amateurs ou professionnels, en recherche de ce type d'objets parfois relégués au rang d'antiquités.
Vente à l'envers
Depuis mardi, les potentiels acquéreurs ou les simples curieux ont pu découvrir une sélection hétéroclite d'objets électroniques ou d'équipements ménagers tombés en désuétude : Minitel, machine à coudre, vieux modèle de rasoir électrique, téléphones filaires, magnétoscopes etc. D'autres articles sont destinés à un public de collectionneur ou de spécialiste averti, comme un lecteur de microfilm ou un oscilloscope.
C'est la console Game Boy, fabriquée par Nintendo, qui attire l'attention de Jules, venu flâner dans la boutique en recherche de disques vinyles : « J'ai pas mal de jeux qui vont dessus mais je n'ai plus la console qui va avec. Autant essayer de l'avoir » indique-t-il. Il misera 25 euros pour l'acquérir : « ça me parait à la fois un prix honnête sans essayer de l'avoir trop bradée », se dit-il. Malheureusement, la console sera finalement cédée à un autre intéressé ayant enchéri 5 euros de plus, pour 30 euros.
Trouver la perle rare
La petite salle vitrée qui accueillait l'exposition a attiré l'attention de certains clients de la boutique solidaire comme Marc, venu pour y déposer des vêtements dont il n'a plus l'usage. Il jette un œil amusé au couteau électrique posé sur les rayons : « Ma mère a exactement le même et il fonctionne encore ! », remarque-t-il. Mais pour lui, pas question de revenir avec de nouveaux objets sous le bras : « Si je mets une enchère et que je ramène quelque chose à la maison, ma femme va me couper en morceaux ! » plaisante-t-il.
Mais pour Gérard, qui achète régulièrement de vieilles enceintes ou des platines de vinyle, chiner est un vieux reflexe : « J'ai déjà pas mal de choses mais je regarde, des fois on tombe sur des perles rares ! Et puis les brocantes ça manque, les foires aux vinyles tout ça , avec le Covid il n'y pratiquement rien eu depuis un an » explique-t-il.
10 articles ont trouvé preneur
À l'issue du dépouillement, dix articles ont trouvé preneur, pour 24 enchères proposées. L'article le plus cher est un amplificateur de guitare, vendu pour 100 euros. Pour le président de Solidari'thi, cette première initiative du genre permet aussi de sauver ces objets de la déchetterie : « C'est aussi une façon de préserver un peu de patrimoine, de recréer en quelque sorte un petit musée » commente Yves Clément.