Toulouse : ils installent leur bureau dans la rue pour faire passer un message
Des jeunes Toulousains ont installé ce vendredi leur bureau sur une place de stationnement en pleine rue, pour alerter sur le manque de lieux accessibles aux jeunes entreprises.
L'initiative a surpris les passants vendredi à Toulouse. Des jeunes entrepreneurs se sont installés quelques heures rue Deville, dehors, sur une place de stationnement, entre deux voitures garées. Ils étaient une demie-douzaine à travailler sur leur ordinateur comme si c'était parfaitement naturel.
Valentin Décarpentrie et ses collègues de l'entreprise Ikigaï, spécialisée dans le développement des jeunes start-up, ont repris une initiative lancée à San Francisco, le mouvement WePark. Ils ont installé leur table et leurs chaises dans la rue et ont mis de l'argent dans l'horodateur pour rester dans le respect de la loi. "Ça revient moins cher que de payer une place dans un espace de coworking" sourit Valentin Décarpentrie.
Faire passer un message
Mais il ne compte pas s'installer réellement dans la rue. Cette entreprise a aujourd'hui un local. À travers cette initiative, les associés voulaient surtout faire un coup d'éclat pour se faire connaître, mais aussi pour marquer les esprits et faire passer un message.
"Tout nos clients, des entrepreneurs qui débutent, doivent rester chez eux car ils n'arrivent pas à trouver de places dans un espace de coworking, c'est un vrai problème", explique le jeune homme. Son associé, Tarak Bach Hamba précise : "Soit les espaces de coworking coûtent trop cher soit tu ne peux pas avoir de place avant d'avoir un an d'existence."
Les associés de la société Ikigaï veulent montrer, avec cette action, qu'on peut quand même se lancer sans local, comme ils l'ont fait eux-même au début et ils veulent aussi attirer l'attention des élus sur la nécessité de créer plus de lieux accessibles aux jeunes entreprises.
Valentin Décarpentrie voit enfin dans cette opération, un moyen de dire qu'il y a "trop de place accordée à la voiture en ville" et qu'il est peut-être temps de repenser les choses.