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Nouvelle mobilisation des sages-femmes à Toulouse pour exiger davantage de reconnaissance
Les sages-femmes sont appelées à se mobiliser partout en France mercredi pour exiger davantage d’effectifs, un statut médical et une hausse des salaires.

Elles se mobilisent pour la troisième fois en moins d'un mois. À Toulouse, comme partout en France, les sages-femmes n'ont de cesse de rappeler leurs revendications. En tête de celles-ci, la hausse de salaires et des effectifs, ainsi qu'une reconnaissance du caractère médical de leur profession. Celles qui donnent la vie se mobilisent à nouveau ce mercredi à l’échelle nationale.
À Toulouse, un rassemblement est prévu à 14 heures devant le Monument aux morts. Les sages-femmes ont le sentiment d’avoir été oubliée par le gouvernement, en particulier pendant cette année marquée par l’épidémie du Covid-19.
"Rien n'avance pour notre profession."
À l'image de Sandrine Bensi, sage-femme depuis 20 ans au CHU de Toulouse. Son métier, c'est une vocation, mais depuis de longs mois c'est la colère qui domine son quotidien : "Je n'ai plus de mots pour dire notre mécontentement et notre désespoir." Depuis le début de la crise sanitaire, Sandrine et ses collègues ont dû s'adapter sans pour autant diminuer leur activité. On ne reporte pas un accouchement.
"Nous avons dû réorganiser toute notre maternité, nous avons dû répondre aux astreintes, nous avons renforcé toutes nos équipes, nous avons eu des sages-femmes malades, nous avons eu des patientes dans la détresse psychologique de ne pas pouvoir être auprès de leurs familles, et pourtant rien n'avance pour notre profession".
50% des sages-femmes finissent par jeter l'éponge
La goutte d'eau est arrivée en septembre 2020 quand les sages-femmes ont eu le sentiment d’avoir été les oubliées du Ségur de la Santé, "nous nous sommes alors rendus compte que malgré tout ce que nous donnons aux patientes, nous n'avons pas été entendues." Manque d'effectif, salaires peu attractifs - autour de 1.700 euros en début de carrière - la profession n'attire plus.
Pire, désormais une sage-femme sur deux change de métier au cours de sa carrière selon Johanne Raynaud, déléguée CFDT au CHU de Toulouse. "Cela fait peur, mais quand vous vous dîtes qu'après un Bac +5 vous touchez ce salaire misérable, il est normal de se dire qu'il faut aller voir ailleurs.
Cela me désole et j'espère que le gouvernement va répondre pour que cette hémorragie s'arrête". Et à Toulouse, elles n'entendent rien lâcher. Les sages-femmes se disent prêtes à durcir le mouvement.
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