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Tours : Dacha, une réfugiée ukrainienne, trouve un travail dans une boulangerie

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Dacha, 19 ans, a fui son pays, l'Ukraine, il y a tout juste un mois. Installée à Tours, la jeune Ukrainienne a trouvé un stage en tant que commis dans une boulangerie et s'apprête à signer un CDD.

Dacha (à gauche), avec la co-gérante de la boulangerie, Zaira Dacha (à gauche), avec la co-gérante de la boulangerie, Zaira
Dacha (à gauche), avec la co-gérante de la boulangerie, Zaira © Radio France - Antoine Jeuffin

Le 20 mars dernier, Dacha quittait son pays et sa ville, Mykolaiv, au sud-ouest de l'Ukraine, au bord de la Mer noire, "en deux heures", raconte la jeune femme. A cause des bombardements, elle s'enfuit avec sa mère, direction la Touraine où une amie installée en banlieue de Tours les accueille. 

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Depuis deux semaines, Dacha, 19 ans, travaille en tant que stagiaire à la boulangerie "La Coquinière" à Tours, grâce à une cliente ukrainienne qui a parlé de la jeune femme aux patrons. Zaira, la co-gérante a regardé à quel poste elle pouvait la faire travailler, et a accepté de la mettre à l'essai, sur un poste polyvalent. 

"Je m'assure que c'est régulier, que je fais des boules de 50 grammes à chaque fois, ensuite je mets les boules de pâte sur la plaque", montre Dacha, couteau à la main, en train de tailler de la pâte à cookies. "Ici, le matin, je prépare les sandwichs, les hamburgers, et après j'aide les pâtissiers, j'épluche les pommes, je fais le ménage", détaille la jeune femme. 

Cagette, couteau, plan de travail 

Dacha parle très peu français, mais essaie, elle note les mots importants dans son cahier, comme "cagette, couteau, plan de travail" : des mots qui lui servent au quotidien dans son travail. Avec ses collègues, elle tente de se faire comprendre en anglais, en français, ou avec les mains quand c'est compliqué. La communication passe aussi parfois par le téléphone portable, qui traduit de façon approximative des mots français en ukrainien ou en russe. 

Travailler c'est en tout cas indispensable pour Dacha : "en Ukraine, je faisais des études d'hôtellerie et de restauration, donc ça n'est pas très éloigné. Travailler ici, outre l'aspect financier, ça me permet aussi de ne pas penser à la guerre toute la journée, surtout que je recherche tout le temps des informations sur ce qui se passe chez moi, sur internet, et par mon père qui est resté là-bas"

Dans la boulangerie, la jeune femme fait déjà l'unanimité parmi ses collègues. "Elle est toujours là quand on a besoin d'aide, elle en a envie quoi", sourit un boulanger. Une autre collègue raconte, des trémolos dans la voix, "son papa est agriculteur, comme le mien, donc forcément... Elle est hyper courageuse, et moi je prends ça à cœur, ça me touche vraiment".

"On sent une réelle motivation et une envie de réussir, c'est une fille très courageuse", appuie Zaira, qui lui a donné sa chance, et qui va continuer à lui faire confiance : Dacha va signer un CDD en tant que commis dans la boulangerie, en attendant que la situation s'améliore en Ukraine.

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