Un millier de manifestants à Rouen contre la loi "sécurité globale" et la politique gouvernementale
Plus d'un millier de manifestants ont dénoncé, lors d'une manifestation samedi 28 novembre, le manque de moyens dans les hôpitaux et dans l'éducation. Une manifestation également consacrée à la loi "sécurité globale" et à son article 24, très contesté.
Journée de mobilisation samedi 28 novembre partout en France. A Rouen, le cortège est parti du rectorat en début d'après-midi. Annoncée initialement comme une manifestation contre le manque de moyens dans les hôpitaux et l'éducation, elle dénonçait également la loi "sécurité globale" dont l'article 24, le plus controversé, a été voté il y a une semaine à l'Assemblée nationale. Il prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre.
"Moins de flou dans la Police"
Isabelle est enseignante dans la région rouennaise. En cette période de crise sanitaire, elle se sent totalement déboussolée. "On vit une période compliquée avec ce protocole sanitaire. On n'a plus de repères, on ne sait plus comment faire, on perd le sens du métier. Le ministre ne connait pas le terrain", indique-t-elle. Isabelle s'indigne aussi de la loi "sécurité globale". "Je suis inquiète. Pourquoi faire une loi ? Si les policiers respectent les règles, pourquoi les flouter ?".
Dominique est intermittent du spectacle, l'actualité de ces deniers jours l'a poussé à venir manifester : "Les violences policières ne sont pas reconnues en France. Il n'y a qu'à regarder ce qu'il s'est passé place de la République à Paris avec des migrants ou avec le producteur de musique cette semaine. Il faudrait une institution indépendante avec des citoyens pour avoir une régulation", explique le Rouennais qui dénonce également un racisme ambiant dans la société.
"Que deviendrait notre démocratie si on laisse passer toutes ces lois liberticides ?", s'interroge Sébastien, un autre manifestant.
Des tensions sont apparues en fin de journée entre les forces de l'ordre et les manifestants. Des poubelles ont été incendiées rue Jeanne-d'arc et les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.