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Un millier de postes à pourvoir dans l'industrie métallurgique manchoise
L'industrie métallurgique manque de bras dans la Manche. Mille postes sont à pourvoir. D'ici 2028, 25% des effectifs seront partis en retraite. Alors les entreprises s'organisent : les premiers titulaires de la formation "Soudeurs en Cotentin" ont reçu leur diplôme ce mercredi.

C'est l'un des symboles de la reprise économique dans la Manche : l'industrie métallurgique manque de bras. Fin septembre, 1.000 postes sont à pourvoir. Tuyauteurs, chaudronniers, et surtout soudeurs. Un secteur qui représente 15 000 emplois dans le département. Mais à l'horizon 2028, un quart des effectifs sera en retraite.
Ce mercredi 26 septembre 2018, une remise de diplômes a été organisée à l'AFPA d'Equeurdreville, près de Cherbourg. "A la sortie, les 10 personnes formées ont un travail. Deux autres sont en cours. les élèves ne sont pas encore sortis et certains ont déjà des propositions d'embauches", explique Serge Quaranta, le président de la commission Développement des entreprises à la chambre de commerce Ouest-Normandie.
Dix diplômés issus de la première session d'une formation unique en Normandie. "Action soudage Cotentin" a été élaborée par la région, la CCI Ouest-Normandie et les principales entreprises du secteur de la métallurgie. L'objectif, c'est de mettre en adéquation formation et ambitions du territoire.
L'union fait la force
Les chantiers ne manquent pas, et les entreprises sont parfois en concurrence face au manque de main d'oeuvre. Certains donneurs d'ordre sont même obligés de refuser des contrats par manque de personnel. Alors, ils ont décidé de se "souder" si l'on peut dire. "On essaye d'être le plus loyal possible les uns envers les autres, de façon à ne pas mettre les entreprises en difficulté", explique Anthony Léger, des Constructions mécaniques de Normandie (CMN). De leur concertation est née cette formation. Le principe : trois sessions de formation d'une dizaine de personnes, soit une trentaine de soudeurs formés chaque année. Au programme : des cours à l'AFPA, et un stage d'un mois en entreprise. La formation est ouverte à tous les demandeurs d'emploi.
Des profils variés
Sur l'estrade, des profils divers : un ancien père au foyer, un maçon, un ex-mécanicien auto etc. Parmi la première dizaine de soudeurs formés, on retrouver Aurore, une Cherbourgeoise de 29 ans. Avant, elle était en interim dans la logistique chez Naval group. Puis, en septembre 2017, elle a entendu parler de cette formation soudeur. S'en suit des cours à l'AFPA dès janvier, un stage d'un mois chez Manoir ACPP dans La Hague, et en juillet, le Graal : un CDI. "C'est plus qu'un SMIC, donc c'est toujours bien. Et si on est bon dans notre travail, ça suit financièrement".
Et l'action doit faire des petits. Des formations sont en projet pour d'autres secteurs en tension, comme le bâtiment : une action doit démarrer début octobre dans le Cotentin. La région Normandie finance intégralement cette formation "Soudeurs en Cotentin". Le coût pour 30 parcours annuels est de 333 900 euros HT. Elle réunit une dizaine de membres représentant plus de 2300 salariés.
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