Un mois de décembre difficile pour la foire des Hérolles
Après avoir été annulée en décembre, la foire des Hérolles, à Coullonges, a du mal à retrouver son rythme d'antan. Le contexte sanitaire et le contexte de grippe aviaire y sont pour quelque chose mais Jean-Charles Varescon, le maire de la commune, espère un retour à la normale dès février.
Depuis 27 ans, Dominique vient vendre ses cacahuètes et ses amandes grillées tous les mois sur la foire des Hérolles. "C'est catastrophique de voir si peu de commerçants, confie la vendeuse. Je ne me souviens pas d'avoir vu aussi peu de monde en décembre. En janvier, on sait que c'est une petite foire mais là, il y a très peu de commerçants." Même constat pour Gislain, originaire de La Roche Posay, un habitué des lieux : "Je suis surpris! D'habitude, il y a des commerçants partout, je ne comprends pas. En plus le mois dernier, la foire a été annulée alors je m'attendais à voir plus de monde dès décembre."
La foire des Hérolles a lieu les 29 de chaque mois. C'est l'une des foires les plus importantes de France car sur 11 hectares, il y a, en temps normal, près de 400 exposants qui vendent leurs produits. Mais cette année, avec la crise sanitaire, l'évènement a été mis à mal. "On a du annuler la foire pendant trois mois lors du premier confinement", explique Jean-Charles Varescon, le maire de Coullonges. Alors lorsqu'il a dû annoncer aux commerçants que le marché était à nouveau annulé en novembre, la colère était perceptible. "J'ai vu que les commerçants étaient vraiment peinés. Certains m'ont montré leurs factures. On a pris conscience que l'on était sur un marché très important."
Des étales clairsemées
Pourtant, pour cette foire de décembre, il y a moins de commerçants qu'à l'accoutumé. Monsieur le Maire l'explique par plusieurs facteurs : "Il y a le contexte sanitaire bien sûr, la météo joue également mais il y a aussi la grippe aviaire. Cette année, on a du prendre des mesures drastiques pour ne prendre aucun risque." Pas plus de cinq professionnels de la volaille sont autorisés à vendre leurs espèces, le tout dans leur camion. Ils ne peuvent pas exposer poules pondeuses ou encore canard de barbarie.
On savait que ça allait être compliqué ce mois-ci
Pour Vincent, éleveur de volailles venu d'Indre et Loire, c'est un vrai manque à gagner : "C'est difficile. Il n'y a pas beaucoup d'acheteurs et forcément, avec ces mesures, ça n'attire pas grand monde. On savait que ça allait être compliqué ce mois-ci. Après, on a encore la chance d'avoir une activité, même au ralenti, car dans certains départements, des éleveurs sont à l'arrêt complet."
Devant les évènements, Jean-Charles Varescon le concède : "C'est dur de voir toute notre activité au ralenti, de voir ses commerçants souffrir de la situation. Mais on ne baisse pas les bras! On espère pouvoir retrouver une situation normale dès février. Et nous avons d'autres projets pour la suite. nous souhaitons attirer de nouveaux commerçants, attirer des restaurateurs pour augmenter le nombre de commerçants présents. Cette foire est un véritable lien social pour tous ces gens : on ne veut pas le perdre."