Un Sénonais invente un sac à dos... qui ne fait pas mal au dos
L'invention a été primée au concours Lépine 2018 par une médaille d'argent et par le prix du ministère de la défense. Le sac à dos est testé depuis sept mois par l'armée de terre. Désormais, son créateur basé à Sens (Yonne), Mohammed Errafi, veut commercialiser sa création, le "Gravipack".

Comme beaucoup d'inventions, c'est le vécu qui a donné l'idée explique Mohammed Errafi, résident à Sens (Yonne) : "j'étais commerçant, j'allais à Paris acheter des vêtements pour les revendre dans ma boutique. Et je portais des sacs qui faisaient 60 à 70 kilos. J'avais toujours l'épaule qui me faisait mal."
"Le sac permet de soulager les épaules, les trapèzes et les ligaments" - Mohammed Errafi, inventeur du Gravipack
Mohammed Errafi décide de renforcer ses bretelles avec des tiges en métal ce qui a donné naissance au "Gravipack" : "c'est un sac à dos comme tous les autres, il a la même ossature par contre les bretelles permettent de soulager les épaules, les muscles des trapèzes et les ligaments qui soutiennent l'architecture corporelle. Par exemple pour un écolier qui a porte sept kilos, il aura 90% de charge diminuée."
Trois brevets déposés

Son invention est le résultat de quatre ans de travail à mi-temps, alors il a fallu la protéger en dépensant près de 100.000 euros : "il y a trois brevets dessus. Aujourd'hui tout est déposé. Pendant quatre ans, il est resté confidentiel. Il n'y a que l'avocat en propriété intellectuelle, les médecins qui ont fait l'étude médicale et moi qui le savions."
Un sac à dos testé par l'armée de terre
Pour trouver des débouchés, Mohammed Errafi s'est tourné vers l'armée française : "le sac est testé par l'armée en conditions réelles. Dans l'armée de terre, ils ont trente, quarante kilos sur les épaules. Aujourd'hui, ils peuvent parcourir une plus longue distance avec moins de fatigue."
L'invention est en phase de commercialisation
Reste maintenant à produire des modèles en série. Des négociations seraient en cours avec plusieurs entreprises. Mohammed Errafi aimerait qu'une partie de la production soit réalisée dans l'Yonne.