VIDÉO - Une commerçante béarnaise envoie une vieille chaussure à Jean Castex pour demander la réouverture
Maylis Lété, patronne des "Chaussures Lété" à Salies-de-Béarn, participe à l'initiative de 130 chausseurs d'envoyer une paire de chaussures usées au gouvernement pour défendre leur caractère "essentiel" et demander la réouverture de leurs commerces.
Leur groupe Facebook rassemble près de 2 000 chausseurs. Comme Maylis Lété, patronne des "Chaussures Lété" à Salies-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques), ils seront 130 à envoyer une vieille paire de chaussures au gouvernement ce lundi matin - l'une au Premier ministre Jean Castex, l'autre au ministre de l'Économie Bruno Le Maire, pour demander la réouverture de leurs commerces. "J'ai choisi un mocassin tout usé, la semelle décousue, qui a été bien porté. On se doit d'être ouverts pour nos clients, parce qu'on marche sur les pieds. Du point de vue hygiène, confort, santé... c'est une obligation d'être bien chaussé !" estime Maylis Lété devant le rideau fermé de sa boutique.
40 % de chiffre d'affaires en moins en 2020
En 2020 elle a perdu 40 % de son chiffre d'affaires à cause des confinements et fermetures des commerces "non-essentiels". Elle n'avait pas atteint ce niveau de pertes depuis les inondations de 2018 à Salies-de-Béarn, où son stock avait été détruit sous 1 mètre d'eau. "Pour ce qui est des aides, on nous promet 80 % de la somme perçue au titre du fonds de solidarité en novembre 2020. Quelqu'un qui a perçu 10.000 euros d'aides touchera donc 8.000 euros. Mais à côté des 35.000, 40.000, 70.000 euros même parfois, de stocks que nous devons à nos fournisseurs, 8.000 euros ce n'est rien !", regrette-t-elle. Elle espère que son geste fera réfléchir le gouvernement sur la nécessité, selon elle, de rouvrir vite.
Maylis Lété a atteint un chiffre d'affaires aussi bas que lors des inondations de 2018 où son magasin avait dû être entièrement refait.