Une trentaine de salariés en grève à l'usine Bel d'Evron pour obtenir une meilleure revalorisation de salaires
La direction du groupe Bel propose une revalorisation de salaires à hauteur de 1%. Pour les syndicats CGT, FO et CFDT, c'est dérisoire vu les efforts fournis par les salariés. A Evron, devant la fromagerie Bel, une trentaine de personnels s'est donc mobilisée ce 8 mars.
Une trentaine de salariés en grève ce lundi 8 mars devant la fromagerie Bel à Evron, une usine où plus de 560 personnes fabriquent les célèbres mini-Babybel. Ce qui coince, c'est la proposition d'augmentation de la direction : 1%. C'est jugé insuffisant, indécent même pour les trois syndicats mobilisés, la CGT, FO et la CFDT.
"C'est dérisoire au vu des efforts fournis par les salariés. On leur a beaucoup demandé, ils ont donné de leur sécurité et de leur santé, notamment pendant la période de la Covid-19", explique Christophe Richter, salarié et délégué CGT à l'usine Bel.
Une proposition qui interpelle alors que le groupe Bel a augmenté son chiffre d'affaires l'an dernier, justement pendant la crise sanitaire selon les syndicats. "Sur le premier semestre, 70 millions d'euros placés sur les fonds propres. Ils ont un trésor de guerre qui avoisine les trois milliards d'euros, ils ont aussi acquis des usines", avance Christophe Richter.
Des embauches également réclamées
Les syndicats souhaitent une revalorisation à hauteur de 3%, des embauches aussi. Actuellement, ils estiment être en sous-effectif car il y a eu en 2020, 30 départs à la retraite pour 15 embauches seulement.
De son côté, le directeur du site Bel à Evron tempère : "Cette hausse est susceptible d'évoluer au cours des négociations, nous sommes seulement entre deux réunions". Mais est-ce-qu'il comprend la colère de ces salariés face à 1% d'augmentation ? Le directeur Yann Lamblin dit ne pas pouvoir répondre sur ce point-là.