Valence : "le quoi qu'il en coûte ne doit pas profiter qu'aux entreprises" selon Philippe Martinez de la CGT
Le patron de la CGT est à Valence (Drôme) ce mardi. Philippe Martinez est venu écouter les délégués syndicaux du département en cette période de crise sanitaire et de menaces sur les emplois.
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT est venu écouter les remontées du terrain dans la Drôme après un an de crise sanitaire. Une journée de discussion à la maison des syndicats de Valence avec les délégués et adhérents de la CGT drômoise.
Hasard du calendrier, c'est justement aujourd'hui que le gouvernement annonce l'entrée en vigueur de la réforme de l'assurance chômage à partir du 1er juillet. Une réforme pour faire faire des économies de prés d'un milliard à l'assurance chômage. Les chômeurs toucheront moins chaque mois même s'ils seront indemnisés quelques mois de plus qu'auparavant. Un mauvais calcul pour le patron de la CGT .
"Il y a besoin de solidarité. Le quoi qu'il en coûte, ça ne doit pas être uniquement pour les entreprises." - Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Le secrétaire général de la CGT poursuit : "Il y a beaucoup d'aides, pourquoi pas, mais à condition que ça permette de maintenir ou de développer l'emploi. Or, là, c'est tout le contraire. Y compris des entreprises qui touchent des aides et continuent à licencier. C'est une réforme qui est absolument scandaleuse et qui contribue à essayer de culpabiliser les chômeurs. Et ce n'est pas du tout la solution".
Pour Philippe Martinez cette réforme est injuste et continue à culpabiliser les chômeurs. _"La chose à faire, c'est de leur permettre de trouver du boulot, pas de leur baisser leurs indemnités"_. Et le responsable syndical y voit aussi au passage une vraie philosophie du gouvernement et du chef de l'état : "On ménage les riches et puis on essaye de continuer à faire payer ceux qui peuvent le moins. La réforme de l'assurance chômage, c'est tout à fait ça. C'est la préparation des élections présidentielles." Pour le responsable syndical faire payer ceux qui n'ont pas de travail, "c'est absolument scandaleux". Et Philippe Martinez conclut : "je ne comprends pas que quand tous les syndicats, et c'est suffisamment exceptionnel en France, quant tous les syndicats critiquent une réforme je ne comprends pas qu'on ne les écoute pas".