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En Touraine, certains restaurants pourraient ne pas ouvrir en fin d'année faute de salariés selon l'Umih 37
Crise sanitaire, manque de bras et difficulté de recrutement. Un an et demi après le début de la pandémie, le secteur de l'hôtellerie-restauration est toujours en difficulté. Comment rendre ces métiers plus attractifs ? C'est l'un des enjeux du congrès national de l'Umih qui s'ouvre à Strasbourg.

Pour en parler, Jean-Marie Gervais, le président de l'Umih en Indre et Loire, le principal syndicat du secteur de l'hôtellerie-restauration était l'invité de France Bleu Touraine ce lundi matin :
" On redoute l'hiver qui vient, c'est une certitude. D'abord par rapport à la reprise épidémique même si on peut compter sur la vaccination et le pass sanitaire qui sont bien en place. Tout comme la vente à emporter qu'on avait développé lors des derniers confinements."
En France, on estime entre 120 et 140.000 le manque de salariés aujourd'hui dans l'hôtellerie-restauration
"Mais c'est surtout le manque de bras qui nous préoccupe. Bon nombre d'établissements n'ouvriront pas pour les fêtes de fin d'année. Par manque de salariés, ils auront du mal à assurer les services et préféreront ne proposer que de la vente à emporter.
Sur l'ensemble du pays, c'est entre 120 et 140 000 salariés qui manquent aujourd'hui dans le secteur de l'hôtellerie-restauration. C'est du jamais vu.
Rien que dans le Chinonais, ce sont 70 offres à pourvoir aujourd'hui. Pendant l'été, on avait pu compenser cette pénurie de main-d'œuvre grâce au travail des étudiants, mais depuis la rentrée, ils ne sont plus là et avec leurs partiels, ce sera très compliqué de faire appel à eux pour les fêtes de fin d'année."
Nous sommes en train de revoir la grille des salaires
"Globalement, les salaires ont augmenté en suivant l'inflation. Mais ce n'est pas suffisant. A l'Umih, il n'y a aucun sujet tabou. Il faut que les patrons prennent bien conscience de la valeur travail ( de ses salariés ). Avec plein de dispositifs comme la participation aux bénéfices, des primes d'activité mais aussi la prime Macron, les chèques vacances voire les chèques restaurants. Tout cela est à mettre sur la table, à négocier, mais il n'y a aucun sujet tabou".
Au final, ce sera le client qui va payer
"Est-ce que le client est prêt à augmenter son budget pour sortir au restaurant ? C'est bien ça la question. Car si on augmente les salaires de nos employés de plus de 10%, l'addition au final augmentera de 5% pour les clients. C'est lui qui paye."
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