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"Limiter les départs contraints": la ministre déléguée à l'Industrie pose ses conditions à Airbus
La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher s'est rendue à Toulouse ce jeudi pour rencontrer la direction d'Airbus et les syndicats.

Agnès Pannier-Runacher s'est déplacée à Toulouse ce jeudi pour discuter du plan social prévu par Airbus. Il prévoit notamment 5.000 suppressions de poste dont 3.500 à Toulouse. La ministre déléguée à l'Industrie a donc rencontré ce jeudi après-midi la direction du groupe et les syndicats au centre de livraison des avionneurs à Colomiers.
La ministre a demandé à la direction du groupe à ce qu'il n'y ait aucun départ contraint dans les années à venir, du moins à les limiter au maximum. "L'enjeu aujourd'hui c'est de tendre vers cela" martèle Agnès Pannier-Runacher. "L'Etat met 15 millions d'euros sur la table, il me paraît donc légitime de voir les avancées qui seront faites pour rendre ce plan crédible".
La ministre déléguée à l'Industrie estime en effet que le gouvernement a fait sa part pour accompagner le secteur de l'aéronautique. À la direction d'Airbus de donner des contreparties maintenant en révisant ses projets à la baisse.
Trois grands enjeux
Le premier enjeu de ce plan social selon la ministre,c'est donc de limiter au maximum les départs contraints et même le nombre de départs effectifs, mais ce n'est pas le seul. Agnès Pannier-Runacher insiste aussi sur l'importance "de garder des compétences très spécifiques au sein du secteur de l'aéronautique".
Autre enjeu, la volonté de sauver les emplois des jeunes pour maintenir la compétitivité du secteur. "C'est ce qui risque d'arriver si on sacrifie les plus jeunes au profit des plus anciens" selon la ministre.
Le troisième enjeu réside pour Agnès Pannier-Runacher dans la sauvegarde des emplois de la sous-traitance, elle-aussi forcément très durement touchée par la crise.
"Il faut faire en sorte que notre base industrielle, les sites qui existent puissent soit être consolidés, soit repris" pour ne pas perdre de bassin d'emploi industriel dans la région et plus largement en France. La ministre déléguée à l'Industrie a d'ailleurs enchaîné dans la soirée avec une autre réunion, cette fois à la préfecture de Toulouse avec les dirigeants de plusieurs sous-traitants.
"La ligne rouge, c'est le zéro départ contraint."
Les représentants syndicaux en tout cas se disent plutôt satisfaits de cette première rencontre avec la ministre. "N_otre ligne rouge depuis l'annonce du plan social, c'était le zéro départ contraint_" insiste Dominique Delbouis, le coordinateur de Force Ouvrière, le syndicat majoritaire chez Airbus. "On est assez contents que la ministre reprenne cette revendication, à plus forte raison lorsque l'Etat investit des milliards".
Plusieurs réunions à venir
La ministre déléguée à l'Industrie est donc venue faire passer son message à Toulouse et demander en quelque sorte à la direction d'Airbus de donner elle-aussi des contreparties, tout en s'appuyant sur le nouveau dispositif de chômage partiel qui allonge sa durée, un dispositif "capital et essentiel" pour préserver un maximum d'emplois selon les syndicats.
Après cette visite ministérielle, place de nouveau aux réunions entre direction et syndicats chez Airbus. Une prochaine rencontre est prévue la semaine prochaine et une autre d'ici la fin de l'été pour rediscuter du plan social.
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